Désormais, depuis quelques années, il est devenu difficile de déambuler à Tiaret, dans les grands centres urbains tels Sougueur, Frenda, Ksar Chellala, Mahdia…, même à travers les artères des villages de la wilaya autrefois connus par leur conservatisme sans se faire abordé par une multitude de mendiants des deux sexes et toutes tranches d’âge confondues qui vous demandent l’aumône
On les croise partout à tra vers les villes et villages et tôt le matin. La presse a beaucoup évoqué le sujet mais le phénomène, loin de s’atténuer, prend de plus en plus d’ampleur. On a évoqué le cas malheureux et triste de ces enfants en très bas âge qu’on mobilise pour apitoyer les passants, ces enfants qui devraient être à l’école ou à la maison au lieu de faire la manche en guenilles, à chaque croisement de route ou sur chaque trottoir. Les braves gens, à Tiaret ou ailleurs, connus par cette solidarité propre à l’Algérien, ne savent plus à quel saint se vouer. Ils essaient de comprendre en vain qui est vraiment mendiant et qui ne l’est pas. On dit qu’il y a trop de mendiants qui ont fait de la mendicité un métier, une profession qui rapporte gros, car c’est un commerce lucratif et juteux. Toujours est-il que les responsables doivent se pencher sérieusement sur la question. A vrai dire, le phénomène s’est tellement enraciné dans les mœurs qu’on ne sait plus quoi penser ni trop quoi dire. La force publique a le devoir de reprendre les choses en main, car il n’est pas dit que cette situation doit durer éternellement. La société civile et tous les gens de bonne volonté se doivent de réagir pour trouver des solutions convenables à ce problème. Il y a trop de phénomènes préjudiciables qui perdurent dans la cité sans que les réactions salutaires ne soient prises. Enfin, la mendicité est un problème qui ne concerne pas uniquement l’Etat puisqu’il est né dans le giron de la société qui ne cesse de le couver malgré tout.
6 août 2012
Ouest Info, S.Moumen, Tiaret