Avec sa faconde, son franc parler et sa droiture conjugués à ses compéten
ces avérés pour avoir formé beaucoup de générations, Zakour Nourredine est un homme pas comme les autres à Tiaret. Affable, homme courtois et disposé il demeure sans conteste l’homme qui force le respect. Ne badinant point avec les principes sacrés qui ont guidé sa vie il a su dire non là quand les limites de l’insupportable sont franchies.J’en garde d’ailleurs deux sorties de lui qui m’ont marqué. L’une quand il refusa d’être intronisé maire alors qu’il venait de s’adjuger la première place en remportant beaucoup de voix. Secundo je n’oublierai pas de sitôt sa déprime de se voir placé à la tête de la DJS ( direction de la jeunesse et des sports) qu’il ne supporta guerre préférant la démission à la soumission aux désidératas de gens avec qui il ne partageait pas la même vision des choses. C’est d’ailleurs pour ses qualités intrinsèques qu’un hommage, de son vivant lui a été rendu par ceux qui l’aiment, quatorze années après avoir tiré sa révérence au monde de l’éducation avec le grade d’inspecteur de français. L’initiative, louable et qui tombe à pic a été initiée par le directeur de l’office des établissements de jeunes avec le concours de mécènes et d’hommes et de femmes qui voudraient voir se perpétuer une telle tradition. C’est donc entouré d’anciens amis et collègues, venus témoigner de la grandeur de l’homme que la cérémonie a été entamée dans une ambiance colorée et joyeuse. Même son frère cadet, Abderahim est venu spécialement d’Alger pour lui. Evoquer Zakour c’est se rappeler son défunt père, monsieur Tayeb qui a fait les beaux jours de la JSMT mais aussi pour dire la civilité que cette honorable famille inspire. L’espace d’une rencontre, les retrouvailles furent à la hauteur de l’homme. Beaucoup de ses congénères sont venus apporter leurs témoignages, d’autres pour déclamer des poèmes attendrissants. Madame Charef, née Abdelli, Belaid Zoubida, Madame Bifout, docteur Belarbi, Aidouni, Belkacem Abdelkader, Labadi, Benalouache, Henni, Si Merabet Ahmed, Bouteldja Abdelkader, Benabdeslam, Kadda Kadour, Mebarek Merzoug pour ne citer que ceux-là ont tous répondu présents. Certains à l’exemple de Nourredine Si Merabet ont raconté des anecdotes pour dire l’homme autrement. Avec une voix nouée par l’émotion que de telles marques de gentillesse furent répandues à son égard, Nourredine eut cette phrase qui en dit long sur sa modestie : « Je remercie tous ceux qui ont pensé à moi » et a tenu à « saluer le mérite de ses collègues pour avoir dispensé le savoir».
- A. FAWZI
6 août 2012
PERSONNALITES, Zakour Nourredine