le 19/07/2010 | 23:02
Le recours récurrent aux ordonnances pour légiférer une loi de finances complémentaire est un manque flagrant de considération envers l’institution parlementaire, estime le RCD.
Soumission et inertie
Elle est «à l’image de la politique du pays», commente M. Boubekeur du MSP. Du côté du RCD, c’est un autre son de cloche : «Jamais une Assemblée censée prendre en charge les préoccupations citoyennes en assumant ses prérogatives n’a jeté autant de discrédit sur ses missions que celle que nous subissons. La soumission et l’inertie sont de mise», a indiqué M. Mazouz, président du groupe parlementaire RCD. Pour ce dernier, cela est la conséquence d’une fraude électorale systématique. L’APN, pour la formation de Saïd Sadi, est incapable d’assumer un fonctionnement régulier, transparent et crédible, digne des pays développés. Durant cette session, expliquent les députés du RCD, l’APN, avec sa majorité présidentielle, s’est contentée de son rôle habituel. S’agissant du recours aux ordonnances, si le RCD et le PT désapprouvent cette démarche, le RND et le MSP pensent que parfois elle s’impose. Le RCD estime que ce mode opératoire est le propre des régimes sans projet ni stratégie, en porte-à-faux avec les principes de la démocratie universelle. Ceci indique, de l’avis de M. Mazouz, la faillite de l’Exécutif en matière de maîtrise des contrats socio-économiques du pays. Pour le RCD, le recours récurrent aux ordonnances pour légiférer une loi de finances complémentaire est un manque flagrant de considération envers l’institution parlementaire. «Il y a une volonté délibérée des pouvoirs publics d’évacuer du débat les questions qui préoccupent les Algériens. Il s’agit là d’abus et d’imprévoyance», a lâché M. Mazouz.
14 août 2012
Boutaleb Azzedine, EL WATAN