KALAKHI B.
Al’occasion du stage organisé par la commission fédérale des arbitres qui se déroule à Tiaret du 2 au 4 septembre, pour les arbitres et arbitres assistants de l’élite, le premier responsable de cette commission, Belaid Lacarne, a accepté de répondre à nos questions.
- Dans quel cadre est organisé ce regroupement et pourquoi avez-vous choisi Tiaret?
- C’est en prévision de l’ouverture de la saison sportive 2012/2013 que nous avons programmé un stage qui regroupera 90 arbitres de l’élite. Les moyens de travail mis à notre disposition à travers la salle de conférences, le terrain de football, la piste règlementaire pour les tests physiques en plus de l’hôtel nous ont poussés à choisir Tiaret.
- En votre qualité de spécialiste dans le domaine comment jugez-vous le niveau de l’arbitrage en Algérie et en Afrique?
- Franchement il est encore d’un niveau moyen, seulement il faut reconnaitre que les arbitres sont conscients que pour mériter leur place au niveau de l’élite, il faudrait qu’ils redoublent d’efforts. Aujourd’hui, ce n’est pas comme avant, tout est mis à leur disposition pour progresser dans le domaine technique ou l’interprétation des lois du jeu, mais surtout aviver à uniformiser l’interprétation des 17 lois du jeu et ça c’est essentiel. Dans ce contexte, nous vous informons que nous avons fait un bilan par images à Sidi Moussa (le 15 et 16 juillet) où on a relevé les plus importantes vidéos qui nous ont permis de déceler les fautes d’arbitrage, ces dernières fautes qui sont au nombre de 35 ont été sanctionnées, selon leur gravité, ce qui permettra leur correction grâce à la répétition de l’image. Certes, l’erreur est humaine, mais nous, en tant que commission, nous sommes en mesure de faire la différence entre une erreur et une faute intentionnelle pour fausser le résultat d’une partie.
- Quelles sont les choses qui manquent chez nos arbitres pour prendre part aux grands rendez-vous continental et international?
- Notre commission n’est pas là pour sanctionner seulement, mais pour former nos arbitres et les faire progresser, afin d’être à l’heure. Nous avons noté le manque de préparation physique chez beaucoup de nos arbitres, qui doivent prendre ce volet avec plus de considération. Plus de 40 experts dans ce domaine au sein de la CFA sont aux services de nos référés. Pour l’absence de nos arbitres dans les grands rendez-vous, je dirai qu’il faut qu’ils travaillent, c’est aussi une question de mentalité, sans oublier qu’aujourd’hui un arbitre est devant un nombre important de caméras pour cela, il faut suivre l’évolution des lois du jeu à travers le monde pour être capable de répondre présent à n’importe quel niveau.
- Sur quoi est basé votre plan d’action au niveau national?
- J’aimerais bien insister sur le côté physique qui fait défaut chez la majorité de nos arbitres et pour qui un préparateur physique national au niveau de notre commission élabore un programme de travail, qui doit être respecté par tous les arbitres et surtout ceux de l’élite. Pour réussir nos objectifs au niveau national, on doit assurer le développement de la politique d’accompagnement des arbitres et des instructeurs, approfondir la réflexion sur le suivi de la préparation physique, engager une politique de suivi de jeunes talents qui seront encadrés par des experts en matière dans chaque région et tout cela selon les instructions de la FIFA et vulgariser le travail sur l’outil informatique et les technologies nouvelles.
- Quels sont les critères pour une promotion des jeunes talents?
- Pour ceux qui sont affiliés aux différentes ligues, ils sont soumis à des examens après deux années de formation. Le candidat doit avoir 15/20 pour passer à un niveau supérieur. Il y a aussi le critère d’âge qui est pris en considération.
- Plusieurs arbitres ont fait l’objet de critique, quelles sont les mesures prises par votre instance?
- Ecoutez, notre première préoccupation est de former et de corriger les arbitres afin de progresser, et que chacun dans sa mission doit être à la hauteur de ce qu’on attend de lui, nous sommes là aussi pour assister les jeunes afin de leur donner confiance.
- A vous de conclure.
- Je termine en évoquant le proverbe qui dit: «Celui qui n’avance pas recule», cela pour dire à nos arbitres de suivre de près l’évolution des lois de jeu et d’éviter les interprétations personnelles, avant de remercier vivement les autorités locales de la wilaya de Tiaret à leur tête le wali, M. Bousmaha et le député Hadj Cheikh Kelakhi pour leur soutien quant à l’organisation de ce stage.
N°3897 – MARDI 4 SEPTEMBRE 2012 La Voix de l’Oranie PAGE 23
5 septembre 2012
Kalakhi .B, sport, Tiaret, Voix de l-Oranie (La )