YOUCEF ACHIRA MED
Soudani Fatima est une poétesse originaire de Tiaret. Prise dans les rets du melhoun, elle est l’auteure de plus de 139 textes consacrés à des thèmes divers, sondant l’amour, chantant les parents, vantant les études, caressant le bonheur, interrogeant le malheur… Fatima a eu à déclamer ses poèmes melhoun sur les ondes de radios locales, celles de Tiaret et Tissemdilt, mais a eu également un passage sur la Chaine 1 nationale et à la télé, à l’occasion de la 8e édition du festival de la poésie populaire et de la chanson bédouine de Tissemsilt. Se livrant aux lecteurs de la VO, Soudani Fatima se dira «happée» par la poésie populaire et si elle y a plongée corps et âme c’est pour perpétuer ce patrimoine national porté par de grands chyoukh à l’instar de Mohamed Beldjouhar, Cheikh Hamada, Lakhdar Benkhlouf, Bensaid, Mostefa Benbrahim qu’elle cite avec enthousiasme. – Le public de Tissemsilt n’oublie pas votre passage au festival de la poésie populaire et de la chanson bédouine pour l’avoir subjugué par vox textes. Comment êtes-vous venue dans ce monde de la belle parole? – J’aime la poésie depuis toute petite. J’apprenais par coeur de long poème et cela a fait naitre en moi cette fibre sensible. Et pour moi, la poésie n’est pas seulement un bel agencement de mots et de phrases en jouant sur les sonorités. Tout cela doit porter un message, véhiculer une culture. – Vous avez eu le privilège de rencontrer un grand nombre de poètes du melhoun à l’occasion de la dernière édition du festival. Qu’est-ce que vous en pensez? – Je ne peux vous décrire ici la joie que ces rencontres m’ont procurée. C’est toujours merveilleux de se retrouver parmi les siens et quand on a à échanger nos idées avec 129 poètes venus de 37 wilayas, cela ne peut qu’être bénéfique sur tous les plans. Surtout que le domaine qui nous unit est si vaste. – Revenons maintenant à vos textes. Tout ce qui vous entoure et tout ce qui «bouge» autour de vous semblent vous inspirer… – Effectivement! Et c’est là la première tâche d’un poète. J’aime sonder tous les sentiers de l’amour, chanter la grandeur des parents, vanter les études sans lesquelles les chemins se raccourcissent, caresser le bonheur, interroger le malheur… Et l’actualité nous offre un tas de thèmes. Je suis justement à travailler sur le phénomène de harga et ces immolations par le feu dont la presse se fait sans cesse l’écho. – Un dernier mot? – Je voudrais dire un grand merci aux gens de Tissemsilt qui portent fièrement ce patrimoine culturel et leur donne rendez-vous à la prochaine éditio
28 septembre 2012
Culture, Voix de l-Oranie (La )