le 04.10.12 | 10h00
L’opération menée par la Direction de l’Emploi de la wilaya de Tiaret a permis à la commission d’assainissement des listes des différents dispositifs d’emplois l’élimination de «3 000 indus bénéficiaires dont 2 500 étudiants», fait savoir une source responsable.
Outre cette catégorie, on y retrouve, ajoute-t-on, des gens exerçant dans des fonctions libérales, à l’exemple d’un avocat déniché par le logiciel employé dans l’opération de détection. Une situation inquiétante, voire qui risque de compromettre grandement les efforts de l’Etat pour permettre à un plus grand nombre de jeunes de bénéficier d’un apport financier en contrepartie d’un effort en travail. A la Direction de l’Emploi, 450 millions de dinars sont décaissés chaque mois pour règler les salaires des jeunes émargeant sur les quatre dispositifs prévus, soit 42 000 jeunes répartis entre le secteur administratif, privé et économique.
A propos d’économie, trois secteurs, dont l’agriculture et le bâtiment, semblent pâtir des conséquences de ces dispositifs d’aides puisque la main-d’œuvre a beaucoup tari et avec elle, des retards considérables dans la réalisation de projets publics. Même s’il ne faut pas généraliser puisque certains jeunes ont mis de l’entrain et de l’assiduité dans le travail pour préserver ce maigre acquis social, près de 80% de ceux inscrits dans les dispositifs ne s’acquittent pas de leur tâche et sont gracieusement payés sans contrepartie.
Des bras qui pourront donner un plus dont ont besoin les pouvoirs publics et les collectivités locales, à l’exemple de ceux du filet social versés dans le maintien de la propreté dans les villes à grande concentration urbaine. Après assainissement, les indus bénéficiaires, dont ceux et celles qui cumulaient et émargeaient dans plusieurs formules, ont été sommés de rembourser ce «mal acquis» rendu possible grâce à la falsification de documents et d’une certaine complicité à tous les niveaux.
Une complicité qui a amené certains à aposer leur avis favorable au bas des documents moyennant versement d’une partie de cette indemnité.
Fawzi Amellal
© El Watan
4 octobre 2012
EL WATAN, Emplois, Fawzi Amellal.