L’Aïd El Adha approche, les premières odeurs de la célébration de ce rite religieux, si cher aux yeux de notre prophète Ibrahim «Allih Es Salem», rite que tous les musulmans, dans le monde entier, fêtent dans la joie, la paix et la réconciliation.
Meghit Kadi L’odeur de l’Aïd El Adha se fait déjà sentir dans la région de l’Ouarsenis. Comme cela est de coutume, les éleveurs et vendeurs de moutons trouvent l’occasion propice pour se remplir les poches au détriment des bourses modestes. Ces jours-ci, la fourchette des prix des moutons aux marchés destinés à la vente ouverts dans les localités limitrophes du chef-lieu de wilaya, à savoir Khémisti, Laâyoune et Hamadia relevant de la wilaya de Tiaret. La vente a atteint sa vitesse de croisière, à partir de mardi dernier, se situant entre 18.000 et 40.000 DA. Quatre jours plus tard, le minimum de cette fourchette a grimpé de plusieurs milliers de dinars. Et tout semble indiquer que la proportion des Tissemsiltis qui ne pourront pas fêter l’Aïd El Adha, faute de moyens, sera grande cette année. En vérité, le prix maximum n’a pas changé considérablement, à peine 5000 DA et plus soit 40.000 DA pour un mouton bien portant. Par contre ceux qui étaient proposés entre 19.000 et 25.000 DA, ont pris environ 4000 DA de plus, voire 4500 DA. La fourchette devient donc très serrée, entre 19.000 et 40.000 DA, à peine 10.000 DA de différence entre le prix maximum et le minimum proposé. Un minimum très souple, en fait puisqu’on peut trouver toujours des bêtes entre 15.000 et 17.000 DA, mais elles sont encore plus chétives qu’il y a quatre jours. Leurs poids ne dépassent guère les 10 ou 15 kilos de viande nets, il faut dire que la même situation prévaut au niveau des autres points de vente de la wilaya de Tissemsilt. En ce qui concerne les prix pratiqués dans la wilaya, puisque la plupart des maquignons ou des revendeurs questionnés à ce sujet confirment que les prix y sont à peu près identiques. Il est à noter, par ailleurs, que de nombreux points de vente clandestins, ont éclos ces derniers jours à travers la wilaya de Tissemsilt? Nombre de personnes se sont donc improvisées maquignons ou revendeurs, et ce, jusqu’à la veille de l’Aïd El Adha, bien qu’ils ne connaissent rien au métier. Ces pseudo- maquignons réduisent les frais à un minimum vital, ils n’hésitent pas à effectuer le long voyage vers les régions limitrophes telles que Djelfa, El Bayadh, Saida et Sougueur pour ramener quelques dizaines de têtes qui leurs permettront de réaliser des bénéfices substantiels. Pour rappel, il n’y aura pas d’importation de moutons cette année. A quelques jours de l’Aïd, les prix des moutons sont, comme on vient de le constater, en augmentation et il semble qu’ils ne s’arrêteront pas en si bon chemin. Beaucoup de Tissemsiltis sont décidés à ne pas franchir le pas. Devant la hausse du prix du mouton, les familles au maigre revenu ont préféré, à l’avance, se rapprocher des bouchers pour commander les abats pour le jour de l’Aïd sans compter la viande congelée qui restera la viande du pauvre et du miséreux. D’autre part, certains connaisseurs, incombant cette «énième flambée», à la forte demande en viande ovine, en cette période de fête qui coïncide également, avec réjouissances (zerda) de gaspillage, prévus lors des départs et retours des hadjis. Notons que de nombreuses familles, auront des difficultés à faire le sacrifice, cette année encore.
5 octobre 2012
ECONOMIE -Industrie, OUEST Tribune, Sougueur, Tiaret