le 08.10.12 | 10h00
Les transporteurs et fournisseurs en divers produits des cinq cités universitaires n’ont pas été payés depuis une dizaine de mois.
Les transporteurs et fournisseurs en divers produits des cinq cités universitaires de Tiaret sont mécontents et ont menacé de recourir à la grève car «leurs situations n’ont pas été honorées depuis une dizaine de mois». Les protestataires qui ne se sont pas vus établir des contrats suivant le code des marchés publics ont saisi le DOU (directeur des œuvres universitaires par lettre datée du 1er octobre dans laquelle ils font part de «leur situation financière qui s’empire dès lors que leurs salariés n’ont pas été eux aussi payés depuis trois mois». Les signataires de la lettre qui disent «n’avoir plus les moyens financiers pour assurer l’activité songent à arrêter leurs prestations vu les dettes qui s’accumulent».
Par dettes ils évoquent «les frais d’assurance, le gazoil et les salaires». «De plus, renchérissent-ils, nos partenaires avec lesquels on a eu des engagements de remboursements de nos crédits ont engagé des procédures judiciaires et nous ont sommés à l’aide d’un huissier de s’acquitter des dus dans un délai n’excédant pas les 20 jours». Dans leur lettre envoyée aux responsables de la gestion dont l’ONOU et le recteur de l’université Abderahmane Ibn-Khaldoun, les protestataires prient le directeur d’user de ses prérogatives pour dénouer cette crise. Dans sa réponse à ses sollicitations, M. Belarbi, directeur des œuvres universitaires en proie déjà avec la justice avec sa mise sous contrôle judiciaire impute ce retard dans le paiement des situations aux fournisseurs et transporteurs par «un blocage au niveau de la commission des marchés de la wilaya».
Le président de cette commission décédé, son remplaçant n’a pas encore honoré ces factures évoquant un article de loi. «En tout, dira notre interlocuteur, joint par téléphone, il existe 3 marchés non encore régularisés.» Il affirme avoir «programmé une rencontre avec les protestataires en présence d’un de leurs avocats mais sans résultats probants». M. Belarbi a aussi écarté tout lien de cette relation de travail avec l’affaire pendante au niveau de la justice et concernant le mode de passation de marchés publics, «car, dit-il, l’ONOU et le ministère sont au courant de ce procédé de gestion». En attendant, un dénouement heureux, il y a fort à parier que les cités universitaires vont connaître des remous à l’aune de cette rentrée universitaire tant redoutée.
Fawzi Amellal
© El Watan
8 octobre 2012
EL WATAN, ENSEIGNEMENT, Fawzi Amellal.