le 09.10.12 | 10h00
Un litige portant sur une assiette foncière oppose une famille et l’APC qui compte faire réaliser des projets d’utilité publique.
Le président de l’Assemblée populaire communale, de Feidja, 50 km au sud du chef lieu de wilaya de Tiaret, Benali Larbi, a porté plainte, hier, pour «menace de mort», dimanche matin, par des membres d’une famille qui considèrent détenir des droits sur une grande parcelle de terre d’une superficie de 10 ha, située dans cette municipalité. Voulant ériger des équipements publics (110 logements sociaux locatifs et 50 autres dans la cadre de l’habitat rural groupé), le maire, en tant que maître de l’ouvrage, l’OPGI ainsi que l’entreprise de réalisation ont été empêchés de procéder à l’installation du chantier.
Même si la présence des gendarmes a valu un tant soit peu aux protagonistes de ne pas «en venir aux mains», voir aux armes puisque le maire affirme «avoir été menacé publiquement de mort», une plainte a été déposée par ce président d’APC (d’obédience RND) au niveau du procureur de la république près du tribunal de Sougueur. Le litige foncier porte sur une assiette foncière que réclame une famille alors que l’APC affirme «détenir des pièces administratives à l’appui que ces terres appartiennent au Arch, donc aux biens de l’Etat».
Le PDAU (plan directeur d’aménagement urbain) a été approuvé en 2000 alors que le POS (plan d’occupation des sols) l’a été en 2003.
«C’est donc fort de ces outils d’urbanisme que le choix de terrain a été fixé» argumente l’APC. Hors de lui, la maire de Feidja qui préside une APC qui ne dispose pas assez de terres pour ériger des équipements publics dit «ne pas comprendre l’attitude de ces gens-là qui pénalisent toute une population en faisant prévaloir un droit qu’ils ne possèdent pas.» Et d’ajouter que ces derniers «n’ont même pas le droit à l’indemnisation». «Pour ériger certains équipements, on a du recourir à des terrains situés sur le flanc des montagnes» dira t-il dépité. Réalisant la difficulté de la tâche et craignant un débordement d’oppositions, M. Benali a fait savoir que «Feidja n’a pas été jusque-là gâtée en matière d’équipements, à fortiori en terme de logement social, où moins d’une centaine d’unités ont été réalisées depuis 1962 à ce jour.»
Après avoir dressé un compte rendu détaillé à l’intention du wali, ce maire dénonce le fait que «ces gens-là continuent à faire preuve de mépris en vers la loi et ses représentants». Si aucune solution n’est trouvée à ce litige, il y a un gros risque à courir puisque le maire, l’entreprise de réalisation et le représentant de l’OPGI vont revenir à la charge, aujourd’hui, en allant installer le chantier…
10 octobre 2012
ASSEMBLEES, Benali Larbi, EL WATAN, FAIDJA, Fawzi Amellal.