Mercredi, 10 Octobre 2012 09:50
Par : R. Salem
Ainsi, à Aïn D’heb, l’actuel maire d’obédience FLN s’est reconverti au RND, ce qui lui assure la tête d’affiche. Ce dernier a traîné dans son sillage près de 300 autres militants.
Si les législatives du mois de mai dernier ne semblaient pas attirer, à travers la wilaya de Tiaret, autant de monde que l’on remarquait par le passé, les élections locales prévues pour la fin du mois de novembre prochain s’offrent comme prémices un jeu serré, notamment entre les grosses cylindrées que sont le FLN et le RND. En effet, contrairement aux autres formations, les candidats se bousculaient depuis l’ouverture des listes aux portillons de ces partis largement sollicités et convoités à travers l’ensemble des localités. Néanmoins, le parti de Belkhadem a connu ces derniers jours des chamboulements inégalés, illustrés par des contestations de plusieurs militants quant aux candidats choisis pour mener les listes. Ainsi, à Aïn D’heb, l’actuel maire d’obédience FLN s’est reconverti au RND, ce qui lui assure la tête d’affiche.
Ce dernier a traîné dans son sillage près de 300 autres militants. Cependant, d’autres localités de la wilaya, à l’image de Frenda, Sougueur, Oued Lili et Rahouia, n’ont pas échappé à une telle saignée qui a pour mobile le “caporalisme” opéré par le bureau central du FLN.
Toutefois, le dépôt final des listes est soumis à de larges supputations de la population, qui met en exergue le climat délétère qui s’est emparé de cette wilaya sous l’effet, notamment, d’une incommensurable crise sociale.
Partant de cette hypothèse, certains observateurs, et pas des moindres, maintiennent que la course ne serait que surprenante. “Dans cette région où pèse une oligarchie sans nom, il aurait été souhaitable que les responsables des formations politiques et les camps dirigeants présentent des candidats soumis aux critères adéquats sans pour autant verser dans les sentiments ou autres considérations. Une telle alternative aiderait la population à se débarrasser vite de la transition sans trop d’accrocs.” Il faut qu’on en finisse une fois pour toutes avec l’intermède qui a trop duré. Aujourd’hui, il y a des jeunes qui sont nés sous la transition et qui sont devenus des parents, toujours sous la transition”, affirmera ce cadre d’une structure importante. “Une échéance somme toute qui prendra curieusement l’allure d’un événement singulier, sachant que cette kyrielle de candidats arc-en-ciel ne fait que chanter les mêmes slogans connus dans le passé, alors que la croissance est en berne, le taux de chômage affligeant, la stagnation du pouvoir d’achat de plus en plus persistante et les révoltes populaires répétitives, compte tenu de la déconfiture de diverses assemblées communales”, s’accordait à commenter un jeune universitaire qui souhaiterait voir la neutralité de l’administration afin de donner une crédibilité à ce scrutin. “Nous sommes peut-être apolitiques, comme le supposent du moins ces super Algériens, mais nous nous employons à prémunir les jeunes et les femmes pour affronter la période électorale en citoyens avisés.”
10 octobre 2012
AIN DEHEB, FRENDA, LIBERTE, Oued Lili, POLITIQUE, R. SALEM, RAHOUIA, Sougueur