le 13.10.12 | 10h00
Le crime était presque parfait, mais la science l’a confondu sur l’autel de techniques pointues, capables de déceler à une grande échelle les indices pouvant mener à l’éclatement de la vérité.
Aussi abject qu’il fut et en dépit des moyens mis en œuvre, la science est capable aujourd’hui de mille et une prouesses.
La preuve : le 18 octobre 2011, la gendarmerie de Tiaret reçoit un appel téléphonique après la découverte d’un corps d’un homme de 58 ans, le visage complètement défiguré. Placé dans un ravin près de la jumenterie Chaou-Chaoua à la sortie est de la ville de Tiaret, le corps de la victime portait des traces de violence, voire de torture féroce. Le corps a été déplacé à cet endroit pour désorienter évidemment les services de sécurité. Un crime abject qui n’a pas été de tout repos pour les éléments de la cellule scientifique de la gendarmerie qui mettront plusieurs mois à recoller les éléments d’un puzzle assez difficile.
Deux jours plus tôt, les mêmes services saisiront un véhicule, de type Chevrolet 4×4, abandonné à la cité Sonatiba. Dans ce véhicule, les gendarmes allaient non seulement récupérer des mégots, du chewing-gum, un couteau maculé de sang, mais aussi à identifier son propriétaire grâce au numéro du châssis. Le véhicule appartenait évidemment à la victime, un entrepreneur algérois, que sa fille B. N. reconnaîtra formellement à la morgue de l’hôpital Youssef Damerdji de Tiaret.
Après expédition des échantillons au laboratoire de l’Institut national des sciences criminelles de Bouchaoui, les conclusions des tests ADN vont prouver, un mois plus tard, le code génétique d’un des trois suspects appréhendés, après des appels téléphoniques avec l’un des deux portables de la victime. Confondus, A. A., 28 ans, B. K., 42 ans, et A. A. T., 23 ans, passèrent aux aveux : Berchouche Amar a été sauvagement assassiné dans le but de lui subtiliser de l’argent (50 000 DA et deux portables). Les criminels ont assassiné la victime après l’avoir torturée, certainement pour qu’elle leur avoue où était son argent. Présentés lundi dernier devant le procureur de la République, près le tribunal de Tiaret, pour crime avec préméditation, les mis en cause ont été écroués en attendant l’instruction.
Fawzi Amellal
© El Watan
16 octobre 2012
Crimes -Suicide, EL WATAN, Fawzi Amellal., Tiaret