«Des verdicts sévères»
Des jeunes pour la plupart, des militants du comité national de défense des droits de chômeurs «CNDDC» venus des wilayas de Ouargla, El-Bayadh, Oran, Tiaret, Alger, Tlemcen (Maghnia), et El-Oued se sont rassemblés devant le tribunal du chef-lieu de la wilaya pour demander la libération des supposés émeutiers. Les activistes du «CNDDC» étaient venus nombreux ce mardi dernier au tribunal où devait avoir lieu le procès pour y assister, en brandissant des pancartes portant d’écriteaux et autres bannières, le tout étant enveloppé dans d’irrécusables slogans hostiles au pouvoir, tout en dénonçant l’Etat policier dont se fonde l’Algérie. Devant cette situation affligeante, un important dispositif sécuritaire a été déployé autour et à l’intérieur du tribunal. De son côté, la presse n’a pas pu avoir des informations fiables sur le déroulement du procès, vu les pratiques monopolistes, notamment en matière de communication et n’était pas la bienvenue dans ce procès. Certaines informations ont pu néanmoins être soustraites à certaines robes noires, présentes au procès. Une effervescence particulière régnait dans l’air, notamment parvenant des familles des jeunes détenus dont le silence en dit long sur les conditions d’un procès pas comme les autres. En signe de solidarité avec les supposés émeutiers poursuivis en justice, les militants du «CNDDC» n’ont pas baissé les bras tout au long de ce rendez-vous pas comme les autres. Une première dans la wilaya de Mascara. Ce n’est que vers 16h de cet après-midi, que d’autres bribes d’informations nous sont parvenues faisant état de la condamnation à des peines d’un an de prison ferme requises à l’encontre de quatre accusés, six mois de prison ferme pour deux présumés émeutiers, quatre autres ont été condamnés à une sentence de six mois de prison avec sursis. A noter que six autres jeunes supposés insurgés ont été relaxés par le tribunal. Pour les militants du «CNDDC», à leur tête l’activiste Kherba Abdelkader, il est important de souligner qu’aucun incident n’a été signalé tout au long de ce rassemblement. Pour les supposés émeutiers, les griefs retenus contre ces jeunes sont : attroupement illégal, trouble à l’ordre public, destruction de biens publics et outrage à corps constitué, et ce, après la mort du défunt Sahnoune Ahmed, âgé de 33 ans, lors de son interpellation musclée par les services de police à Mascara. Manseur Si Mohamed
25 octobre 2012
EMEUTES -COLERE -MANIF, JUSTICE, NOUVELLE REPUBLIQUE (LA ), Tiaret