En marge du 2e Salon national du tourisme équestre pour jeunes qui s’est déroulé du 30 octobre au 3 novembre à Tiaret, et outre les activités de détente et de loisirs concoctées pour la circonstance, les participants venus de plusieurs wilayas du pays ont eu droit à une communication fort intéressante du conférencier Almi Mohamed de Constantine qui a mis en relief la place du cheval barbe depuis des époques lointaines.
«C’est un élément indissociable de notre identité», dira-t-il en préambule.
L’intervenant, qui compte à son actif une panoplie de recherches en patrimoine immatériel notamment, a de prime abord focalisé ses propos sur l’aspect mythique du barbe en présentant une longue chronologie retraçant ses divers exploits qui remontent à 365 ans avant J.- C. Puisant dans l’histoire, Mohamed Almi n’a pas été sans évoquer l’exemple de Bucéphale, monture du roi Alexandre le Grand et par le truchement de laquelle, il a réalisé l’essentiel de ses performances telle, citera-t-il, l’unification de l’empire grec et persan. «D’ailleurs, une ville au Pakistan a été même baptisée au nom de cette monture vénérée», a-t-il indiqué. Ce même barbe a été à l’origine des grands succès réalisés aux Jeux pana-athéniens, actuellement jeux olympiques et durant lesquels, Mastanabal, fils de Massinissa et père de Jugurtha 148 ans avant J.C., avait raflé quatre consécrations dans quatre disciplines équestres. Les victoires décrochées lors des guerres puniques ou dans d’autres événements historiques de l’époque ont été aussi abordées par le conférencier, suscitant un engouement visible parmi l’assistance. Aussi, même si à travers ses paroles, le conférencier affiche son optimisme quant à l’avenir du cheval, il n’a pas caché en revanche, son inquiétude tant que la politique réservée présentement au cheval n’est pas à la hauteur de son importance en tant qu’élément indivisible de notre civilisation, précise- t-il, ajoutant qu’au moment où le cheval en Algérie n’est pas apprécié à sa juste valeur, celui-ci fait bénéficier la trésorerie en France à hauteur de 12 milliards d’euros, et ce par le biais des courses hippiques, des hippodromes et autres. Notons que la communication n’a pas laissé insensibles les jeunes invités qui n’ont pas hésité à enrichir les débats autour de ce cheval qui a tout le temps constitué le maillon fort de notre identité et notre… fierté.
Mourad Benameur
Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2012/11/07/article.php?sid=141143&cid=4
7 novembre 2012
Benameur Mourad, SOIR D-ALGERIE (LE ), Tiaret