12 jan, 2013
«Véritable problème de santé publique, la lutte contre le cancer, à Tiaret ou ailleurs, impose une conception préventive adéquate, durable et pérenne afin de lénifier les conséquences pour le moins désastreuses engendrées perpétuellement sur les populations », a confié à Liberté M. Maizia, président de l’association « El Fedjr » d’aide aux personnes atteintes du cancer, à moins d’un mois de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre le cancer. Même si notre interlocuteur révèle que pas moins de 230 malades nécessiteux sont actuellement pris en charge par cette association, il estime néanmoins que les chiffres demeurent en deçà de la réalité. « Les malades enregistrés chez nous, ou ceux pris en charge par la cellule anti-cancer de l’EPH sont ceux qui, faute de moyens, se trouvent contraints de se déclarer pour être assistés », expliquera, t-il, en précisant que bien d’autres personnes atteintes gardent toujours l’anonymat pour des raisons émaillées de tabous, à savoir l’humiliation, la crainte du rejet… Rappelant que cette maladie continue de faire des victimes, il considère que la prévention et la prise en charge doivent impérieusement faire l’objet d’un vecteur principal sur lequel les autorités locales, notamment celles chargées de la santé publique, sont interpellées à plus d’un titre. Ce qui est loin d’être le cas quand on sait que les malades atteints ne cessent de subir les frais de l’indifférence. A titre indicatif, Maizia cite les pannes cycliques des appareils au niveau de l’EPH, comme le scanner, qui pénalisent les malades. « Faute de moyens au niveau local, nous nous trouvons à chaque fois dans l’obligation de solliciter les hôpitaux d’Oran, Blida ou Alger et ce, avec des déplacements qui ne font que compliquer leur situation, notamment concernant les séances de radiothérapie et de chimiothérapie», ajoutera-t-il. Dans la foulée, ce dernier revient sur les chiffres pour préciser que les femmes sont visiblement les plus touchées par cette maladie, puisqu’elles représentent 90%, dont 75% atteintes du cancer du sein. « Il s’agit d’une méchante vicissitude de santé publique qui nécessite un débat élargi et une sérieuse prise en charge multisectorielle de prévention et non pas seulement de lutte contre la maladie », nous a-t-il confié. Nonobstant, autant rappeler que la question qui se veut aujourd’hui d’actualité est relative à cette lenteur démesurée que connait le lancement du projet de construction d’un centre anti-cancer (CAC). Il s’agit d’une infrastructure inscrite en 2006/2007 pour une enveloppe financière de 150 milliards de centimes. Le projet qui était initialement confié à la DSPRH devait être remis entre les mains de la DLEP en 2009. Par ailleurs, aux dernières nouvelles, on croit savoir que l’étude de ce projet vient d’être finalisée, alors que l’ouverture des plis pour les travaux de réalisation est prévue pour le 13 du mois en cours.
M. Zouaoui
18 janvier 2013
Courrier d'Algérie, M. Zouaoui, SANTE, Tiaret