Des citoyens rencontrés hier dans la capitale soutiennent à l’unanimité l’assaut mené par l’armée algérienne au complexe gazier d’In Amenas. Encore une cause qui réunit les Algériens. Les citoyens que nous avons interrogés disent approuver l’action militaire entreprise à l’encontre des terroristes ayant attaqué le site gazier de Tigantourine. «C’est la seule solution. Je trouve que c’est trop bas de négocier avec les terroristes pour un pays qui lutte depuis des décennies contre le terrorisme», déclare un sexagénaire, retraité de l’éducation. Et de poursuivre : «Il faut les éradiquer (les terroristes, ndlr) comme l’a préconisé Liamine Zeroual.» En dépit de son jeune âge, l’opinion de la nouvelle génération n’échappe pas à ce raisonnement. Il n’y a pas mille et une solutions pour l’armée algérienne ayant déjà eu à gérer des prises d’otages. Originaire de Tiaret, Hakim, ingénieur en génie électrique, estime que «l’armée algérienne a raison». Bien qu’il avertisse à l’avance qu’il n’y comprend pas grand-chose en politique, ce jeune de 24 ans livre son analyse des faits : «Si l’armée algérienne n’était pas intervenue, les Occidentaux auraient trouvé un prétexte pour intervenir.» Questionné au sujet des otages, Hakim déclare qu’ils sont «des dommages collatéraux». A ceux qui contestent l’intervention de l’ANP afin de protéger les otages, Hakim répond : «Je suis contre le sentimentalisme. Il vaut mieux sacrifier une dizaine d’otages pour sauver le pays, car il s’agit de la souveraineté nationale.» Et d’ajouter : «De toute façon, même si l’armée n’était pas intervenue, les otages seraient morts. Ils étaient entre les mains de sanguinaires», faisant allusion au groupe terroriste qui se nomme «Signataires par le sang». Son ami Yacine, venu quant à lui de Jijel, abonde dans le même sens : «Il ne faut pas négocier avec les fanatiques. Personnellement, je suis pour une solution à la Poutine. C’est une question d’intégrité nationale. Il ne faut pas laisser les Occidentaux s’ingérer dans notre politique !» Un quadragénaire fonctionnaire de son état enchaîne : «Nous n’attendons ni l’autorisation de la France ni celle des USA. Moi je m’attendais à cet assaut. On ne doit pas laisser le temps aux terroristes.» Ce bachelier de 1992 se montre compatissant avec les otages et leur famille ; toutefois, les intérêts du pays passent avant tout : «La mort des otages était inévitable. Sur mon territoire, je ne laisse pas le temps aux terroristes d’agir à leur guise !» Fatiha, enseignante, 50 ans, était réticente au départ, mais elle a exprimé tout de même son soutien à l’ANP. «C’est la sécurité de notre pays qui est en jeu», conclut-elle. Djedjiga Rahmani
RÉACTIONS DES CITOYENS À PROPOS DE L’ASSAUT DE L’ANP «L’intérêt du pays passe avant tout»
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20 janvier 2013
EL WATAN