Qui mieux que cet authentique enfant de l’antique Tihert que Belgacem Belarbi pour raconter avec des trémolos dans la plume la vie quotidienne dans les méandres de l’un des plus anciens – mais aussi le plus beau – quartiers de Tiaret «la Lionne»: le Village espagnol, ou « fillage sbagnoul» comme aiment encore à l’appeler les Tiarétiens.
Fruit d’un magnifique roman déroulé sous la forme d’un récit, le livre de cet ancien cadre supérieur de l’Etat et ex-ministre de l’Industrie est tout simplement un régal pour les amoureux des belles lettres, mais aussi un flash-back dans les beaux souvenirs de Tiaret d’avant l’indépendance. Plongeant dans les entrailles d’un quartier populaire de la ville de Tiaret en plein cauchemar colonial, Belgacem Belarbi nous parle avec des mots justes et profonds des petites choses de la vie de tous les jours d’une cité «indigène» comme les chapitres de son livre intitulés «la chorale», «les petits drapeaux», «les sacs d’orge», «la banque des pauvres», «la noria des guides», ou encore «les légionnaires».
«Né dans une famille de notables sans fortune, dans ce Village espagnol, un quartier indigène, de la ville de Tiaret, où la pauvreté était insoutenable mais les hommes chaleureux» peut-on lire en quatrième de couverture du livre qui se laisse lire comme beau roman. L’auteur, qui pour une première a réussi un coup de maître, remonte le cours de sa propre histoire pour «nous remémorer la colonisation dans les terres céréalières et rappeler que, contrairement aux affirmations indéfendables de ses dirigeants, la présence française en Algérie n’a écrit que des pages sombres». Notre toujours «jeune» du Village espagnol réussit à forcer le portail du collège français à Tiaret en pleine guerre de libération nationale, en portant très jeune les armes de la liberté sur ses frêles épaules, avant de se mettre à servir sa patrie libérée.
Après le retour du soleil de la liberté sur le pays, Belgacem Belarbi entamera une brillante carrière universitaire, avant d’intégrer le gouvernement de Belaïd Abdesselam en tant que ministre de l’Industrie. Samedi dernier, Si Belgacem est venu jusqu’à Tiaret, sa ville natale, où il a parlé de son livre, et des raisons sentimentales mais aussi morales et philosophiques qui l’ont poussé à «commettre» ce bel ouvrage, écrit avec des mots si justes que le bouquin s’arracha comme de petits pains, au plus grand bonheur de son auteur talentueux.
1 mai 2016 à 9 09 51 05515
bonjour tout le monde. je suis natif de tiaret et très exactement de village espagnol.C’est avec beaucoup d’intérêt que j’ai consulté le livre de belarbi belgacem. le passage concernant à proprement parler la vie quotidienne du dit village et sa contribution à la guerre de libération nationale m’a froissé à plus d’un titre , notamment la description qui est faite de mon père « si Mostéfa l’épicier » fils de si Ahmed Chemmam . à l’indépendance j’avais moins de 5 ans et je peux affirmer choses ont été omises à l’endroit de ces sujets . mon père Si Mostéfa n’est plus de ce monde pour remettre les choses et les événements à leurs places aussi je souhaite rappeler à l’auteur du livre que lors de notre rencontre aux obsèques de notre arrière tante el Hadja Fatma épouse Si abd elkrim Belarbi , que tout ému , il me disait que Si Mostéfa mon père était son « père spirituel » . pour moi c’était mon héros car tout petit j’avais très tôt compris que cette boutique « roulait » pour la révolution. peut être qu’à ce moment notre auteur alias « kacim » était déjà au Maroc?! . Un moussebel des années 40 mérite mieux que cette description .demandez aux familles des frères d’armes quelle role a joué cette épicerie dans le quartier . vous n’avez vu que du vent. tant mieux . cela prouve que le secret était bien gardé jusqu’en juillet 1962 . él harbou khidaa . il fallait rester dans le village pour être au courant de certaines choses. au Maroc vous étiez loin des petites choses qui ont fait une grande révolution .
1 mai 2016 à 9 09 28 05285
bonjour tout le monde . je suis natif de tiaret et très exactement à vill