La société Lacom, dont la licence avait été retirée par le gouvernement algérien en 2008, est la propriété de la Compagnie algérienne des télécommunications (CAT) appartenant à deux entreprises égyptiennes que sont Orascom Télécom Holding et Télécom Egypt. Après avoir tenté vainement de concurrencer l’opérateur historique algérien Algérie Télécom, non sans montrer du doigt le «manque de neutralité» de l’Autorité de régulation des postes et télécommunications (ARPT), la société Lacom décide du dépôt de bilan le 9 novembre 2009, après avoir imputé son échec à l’ouverture du marché à la concurrence internationale.
Selon l’agence de presse égyptienne Anatole, Atef Hilmi, ministre des Télécommunications, va «entamer des discussions avec son homologue algérien pour tenter de trouver une solution à l’amiable en marge du Congrès arable des ministres des Télécommunications, prévu la semaine prochaine au Qatar». Cette tentative de désamorcer un conflit, -vieux de plusieurs années et aux forts relents politiciens-, avant de recourir à un arbitrage international, que la partie égyptienne souhaite éviter sur «conseil d’un cabinet d’avocats égyptien», toujours selon l’agence Anatole. Le directeur exécutif de Télécom Egypt avait, de son côté, menacé de poursuivre en justice le gouvernement algérien pour réclamer 454 millions de livres égyptiens, soit près de 67 millions de dollars, en guise d’indemnisation au retrait de la licence à la société Lacom par le gouvernement algérien. Ce même responsable avait été relayé par l’ex-directeur exécutif de la même société qui avait menacé l’Algérie de recourir à un arbitrage international pour lui forcer la main à verser des indemnisations financières.
5 mars 2013
El -HOUARI Dilmi, Quotidien D-Oran (Le )