Soulignant que « la station de dessalement d’eau de mer de la Macta à Oran, qui sera réceptionnée dans deux mois, produira 500.000 m3/jour », le ministre des Ressources en eau, M. Hocine Necib, a déclaré, jeudi dernier, que « la wilaya de Tiaret bénéficiera d’un quota de 100.000 m3 ou plus d’eau potable ».
Les efforts méritoires du département de M. Necib pour approvisionner en eau potable les régions de l’ouest et du sud-ouest du pays sont dans leur phase active, inscrits dans le programme quinquennal 2009-2014.
En effet, la wilaya de Tiaret devrait être alimentée prochainement en eau potable à partir de la station de dessalement de l’eau de mer de la Macta. Accompagné d’une importante délégation, le ministre des Ressources en eau a inspecté plusieurs projets et sites relevant de son secteur, dont la station de pompage du barrage de Dahmouni, le projet de raccordement de Mahdia à la station Dzarit, la station de drainage des eaux usées d’Ain Bouchekif, en plus de son déplacement sur site pour voir l’état d’avancement des projets de rénovation du réseau d’AEP à Ain Dheb. Dans une déclaration à la presse en marge de cette tournée d’inspection et de travail qu’il a effectuée, jeudi, dans la wilaya de Tiaret, le ministre des Ressources en eau, a estimé que la wilaya, sur le plan de la ressource, est dans une situation “acceptable”, « elle a deux barrages, qui, ces dernières années, se remplissent avec une capacité moyenne, ne dépassant pas les 80 millions de m3». « Si on suppose une sécheresse de 2 ans, la wilaya sera dans une situation difficile », a-t-il tenu à spécifier, expliquant dans ce contexte que « la wilaya connaît un déficit dans la distribution d’eau potable ». Il a déploré cette situation qui, selon lui « est due au déficit enregistré en matière de production et de mauvaise gestion ». Cependant, le ministre a assuré les habitants « nous œuvrons à combler le déficit relevé dans la wilaya », a-t-il dit, et ce par « l’inscription d’autres projets dont l’adduction en eau potable à partir du Sud dans le cadre d’un plan à long terme s’étalant sur 40 ans ». Allant plus loin, le ministre dira que « 13.000 m3/jour seront destinés à l’alimentation en eau potable de la population de la wilaya avant le début du mois du ramadhan », et cela « à partir des forages et d’autres projets ».
Le premier responsable du ministère des Ressources en eau a souligné que « ce plan vise à satisfaire les besoins des communes situées dans la partie sud-est de la wilaya à partir de chott Chergui ». Cette région bénéficiera également de projets d’épuration des eaux usées avec le lancement prochain de la réalisation de la station de Frenda. Il a déclaré que son département œuvrera à réaliser quatre ou cinq mini-stations d’épuration des eaux usées d’« une capacité variant entre 1.000 et 3.000 m3/jour ». Répondant à une question sur la fuite des eaux enregistrée sur les réseaux d’AEP, M. Necib a annoncé que cette situation va être améliorée par le service public à travers “l’Algérienne des eaux” (ADE) qui gère actuellement 800 communes, indiquant que l’objectif est de généraliser cette gestion à toutes les communes du pays.
Par ailleurs, le ministre a inspecté les projets de réhabilitation de la station de pompage, de réalisation d’un réservoir de 5.000 m3 à hai Belazreg et d’une station de traitement des eaux usées à Bekhadda, avant de poser la première pierre de réalisation d’une retenue collinaire dotée d’une capacité de 500.000 m3 à Guertoufa.
Sihem Oubraham
Réalisation de quatre retenues collinaires
La wilaya de Tiaret a bénéficié de quatre projets relatifs à la réalisation de retenues collinaires devant renforcer l’irrigation agricole dans la région. La capacité de ces futurs projets hydrauliques qui vont contribuer au développement de l’agriculture dans cette région du pays est de l’ordre de 2 millions de mètres cubes. Ces infrastructures seront réalisées au niveau des communes de Mechraa Sfa, Rahouia, Guertoufa et Medrissa, a-t-on précisé. Ces retenues collinaires permettront d’étendre la superficie agricole irriguée et par la même augmenter le niveau de production qualitativement et quantitativement et également lutter contre l’érosion des sols.
S. O.
PUBLIE LE : 02-03-2013 | 0:00
6 mars 2013
El Moudjahid, Energie -Eau