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Une ville, une histoire Benaïssa Abdelkader

10 mars 2013

Benaïssa Abdelkader

Une ville, une histoire Benaïssa Abdelkader dans Benaïssa Abdelkader constlogo


Satisfaction :

 Sa grande palme c’était de former des cadres solides qui occupent aujourd’hui des postes de responsabilité dans ce pays, entre autres un Premier ministre et quelques ministres.
Il est né à Ami Moussa dans l’Ouarsenis, une région sauvage et enclavée.
Nous sommes en 1900, au début du XXe siècle et le jeune Benaïssa Abdelkader aura la chance d’entrer à l’école d’indigène grâce à sa mère, une aide-soignante dans un dispensaire communal.
Sérieux et appliqué, Benaïssa fera toutes ses classes avec une note toujours supérieure à la moyenne.
Il passera le concours d’entrée en sixième à Orléansville les deux doigts dans le nez comme on dit.
Au lycée de cette grande ville où il était interne, il réussira à obtenir son brevet, puis sa première partie du baccalauréat puis sa seconde partie en classe terminale malgré les filtres
académiques d’une administration qui ne faisait aucun cadeau aux Arabes.
N’ayant pas les moyens de continuer ses études universitaires, il sera orienté vers l’Ecole normale des instituteurs.
En 1922, il deviendra l’un des rares enseignants indigènes à pouvoir exercer un métier destiné aux Européens et seulement aux Européens.
Pour le «punir», les autorités coloniales le mutèrent au Mali.
Il y resta quatre ans, privé de tout, de sa famille, de son pays et de la civilisation.
N’ayant rien à lui reprocher sur son comportement, le contenu de ses cours et sa capacité pédagogique exceptionnelle malgré les différentes inspections sur place, on le ramènera en Algérie mais pour une nouvelle destination : Le sud.
Il y enseignera pendant quatre longues années à El-Bayadh qui, à cette époque, n’était qu’un hameau et ne comptait que deux ou trois mille habitants.
Pendant ce temps, les jeunes instituteurs français, particulièrement pieds-noirs étaient mutés pour leurs premiers postes dans les villes du littoral et parfois même dans des écoles de la côte… un pied dans l’eau. En 1940, Benaïssa sera appelé à diriger une école indigène dans les Hauts-Plateaux du Sersou au sud de Tiaret, étroitement surveillée par la police.Malgré ses états de service, il ne gravira jamais l’échelle supérieure : inspecteur primaire.
En 1949, l’académie de Tiaret lui décernera enfin les palmes académiques… après une enquête de police et l’avis du maire.
Mais sa grande palme c’était de former des cadres solides qui occupent aujourd’hui des postes de responsabilité dans ce pays, entre autres un Premier ministre et quelques ministres.
Abdenour Fayçal

 

Le journal des locales Edition du 12/11/2012

 http://www.infosoir.com/imp.php?id=146963

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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