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Une ville, une histoire Fafa

10 mars 2013

HISTOIRE

Une ville, une histoire Fafa dans HISTOIRE constlogo


Ingratitude - C’est la belle-fille qu’elle avait choisie elle-même qui lui mènera la vie dure pour quitter le domicile. Tous les prétextes étaient bons pour empoisonner la vie de la vieille femme qui finit par quitter les lieux.

Elle est née dans les années 30 à Mascara, dans une ville qui n’était à l’époque qu’un hameau, un passage obligé vers les Hauts Plateaux et les steppes du Sud.
Et comme toutes les filles de Sidi Daho, un saint prestigieux, elle était exceptionnellement belle et naturellement blonde.
Plantureuse et bien en chair, elle sera demandée en mariage à l’âge de 15 ans mais c’est à 16 qu’elle convolera en justes noces avec un modeste citadin, mais d’une grande famille.
Elle aura de cette union un garçon et une fille. Le garçon mourut les armes à la main au lendemain du déclenchement de la Révolution.
La fille, en revanche, fera des études et se casera dans une grande ville du pays après la mort de son père en 1956.
C’est un receveur de car, un poste très demandé en ce temps-là et très convoité qui remarquera Fafa au détour d’une venelle dans le quartier populaire de Baba Ali.
Ce fut le coup de foudre, il l’épousera et contrairement aux contes des Mille et Une Nuits, il n’aura qu’un seul enfant. C’est à Tiaret que le couple s’installera.
Le nouveau mari s’éteindra à son tour laissant derrière lui une veuve et un enfant en bas âge.
Fafa l’élèvera seule, courageusement et fera en sorte qu’il ne soit privé de rien malgré sa maigre pension.
A force d’économie elle réussira à le marier et même à lui louer une petite boutique pour gagner sa vie.
C’est la belle-fille qu’elle avait choisie elle-même qui lui mènera la vie dure pour quitter le domicile.
Elle trouvait qu’elle était encombrante et qu’elle étouffait son fils.
Tous les prétextes étaient bons pour empoisonner la vie de la vieille femme, un fichu qui traînait, du linge non repassé ou une lampe encore allumée.
A force d’avaler toutes les couleuvres que sa belle-fille lui servait les matins, Fafa se décida à parler à son fils. Il fit la sourde oreille.
Les incidents se multiplièrent de plus belle, mais le fils restait toujours de marbre jusqu’au jour où il tranchera carrément en faveur de sa femme.
Pire, il sommera la mère de quitter les lieux.
Elle quittera les lieux sur-le-champ, et s’en retournera à Mascara.
Elle mourut dans une chambre de location presque vide et ne sera assistée dans ses derniers moments que par des voisins.

Abdenour Fayçal

 

 

Le journal des locales Edition du 21/10/2012

http://www.infosoir.com/imp.php?id=146241

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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