Réfugiés - Certains ont tout laissé dans cette Syrie en ruine, leur famille, leurs parents, leur carrière, leurs biens, bref toute leur vie.
Rien n’est aussi difficile à rattraper qu’une rumeur qui gonfle.
Particulièrement quand elle est relayée par des porte-voix que personne ne peut démentir.
Selon les derniers chiffres publiés par la presse nationale, le nombre de réfugiés syriens avoisine et dépasse aujourd’hui les 12 000 individus.
14 000 d’après des sources crédibles.
Il n’y a pas une ville du centre et de l’ouest du pays qui n’ait reçu quelques dizaines de ces malheureux.
Certains ont tout laissé dans cette Syrie en ruine, leur famille, leurs parents, leur carrière, leurs biens, bref toute leur vie.
Ils viennent de partout de Damas, de Drea, d’Alep. Ils sont cadres, commerçants ou occupent des fonctions libérales.
A Tiaret, malgré leur dénuement, certaines jeunes Syriennes particulièrement jolies ont tout de suite attiré les regards.
Et c’est vrai qu’elles sont le produit d’un long métissage entre Arabes, Turkmen, Bosniaques et turcs.
Des jeunes Tiaretis, n’ayant pas les moyens de se marier, ont commencé à rêver d’une union religieuse avec ces Syriennes dans la mesure où elle leur permettrait d’avoir un foyer et d’oublier les horreurs de la guerre.
C’est à partir de ce moment précis que les rumeurs les plus folles ont pris corps dans les cafés et dans les rues.
Des désœuvrés ont prétendu qu’il suffit de s’inscrire à la mairie pour avoir une épouse, un peu comme les logements, d’autres pensent au contraire qu’il faut écrire une lettre au procureur de la République pour être servi…
En moins de quarante-huit heures l’information avait atteint la cote mais discrètement.
Au point qu’une mère de famille a demandé officiellement à son frère âgé de l’accompagner à Tiaret pour choisir… une fille à son fils.
Abdenour Fayça
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10 mars 2013
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