par El-Houari Dilmi
En effet, interpellant les mémoires trop vite «oublieuses», une cérémonie haute en couleur et en émotion a été organisée au conservatoire communal de musique en présence d’un public ému aux larmes de voir «l’ombre» de ceux qui ont quitté ce monde revenir hanter de leur souvenir indélébile cet endroit portant le nom d’une autre illustre figure disparue : Belarbi Mustapha, cet infatigable militant de l’arc et de la lyre. En présence de leurs familles et de leurs amis, des hommes et femmes disparus à la fleur de l’âge ont été honorés à cette occasion, comme Taïbi Abdelkader, ce philanthrope si connu des Tiarétiens, Salah Med Amine, ce gavroche si aimé des Tiarétiens, l’inoubliable Meliani Sahraoui, cet «Arabe» qui savait si bien parler aux Français, Hachemi Fatima Zohra, cette valeureuse moudjahida, compagnon de lutte de Hamdani Adda, Fahci Nacer parti sans dire au revoir, même pas à ses «potes» les plus proches, Abassia Belabes, cette dame si distinguée qu’elle mourut comme meurent les femmes dignes, Mokaddem Othmane, Khaled Smara, Bouhaoues Khaldia, Menaouer Mokhtar, Bouteldja Rachid, Lahrèche Med, Lahmar Farouk, ou encore Soudani Tayeb. La mémoire des hommes qui ont consacré leurs vies jusqu’à leur dernier souffle à l’art sous toutes ses formes et facettes ont également été honorés comme Mohamedi Med, ce disciple convaincu de Aek Alloula. Très touché par cet immense cri contre l’oubli, de nombreux présents ont fait des prières silencieuses pour le repos des âmes de ces illustres hommes et femmes disparus, même si d’aucuns ont exprimé le vœu de voir ce genre d’hommage renouvelé pour se souvenir d’autres hommes disparus et non moins valeureux honorés à leur tour comme Abdellah Belarbi, le martyr de la chose publique, Eddine Lakhdar Toumi, Aek Chaouch, cet artiste hors pair, et bien d’autres partis, -sur la pointe des pieds-, habiter de l’autre coté de la vie d’ici-bas
17 mars 2013
El -HOUARI Dilmi, PERSONNALITES, Quotidien D-Oran (Le )