B. KACEM
Les écoliers et lycéens en vacances de printemps à Tiaret, se sont mis au travail dans les quartiers la ville pour ramasser soit du pain rassis soit de la ferraille ou autre déchets de matière plastique ou s’improvisent tout simplement vendeurs sur les trottoirs. Ceci parce qu’ils ne trouvent plus où aller de la journée. Ce phénomène est récurrent dans la ville, depuis que les lieux culturels et espaces de détente et d’oxygénation sont gérés bureaucratiquement par des responsables qui fixent des horaires d’ouverture et d’accès au public administratif. Et par là, ignorant la vocation et la fonction naturelles, de ces infrastructures ayant un statut de services publics. Les stades ne servent à rien pour le grand public, jeune et moins jeune sinon à abriter des compétitions de championnats officiels. Et le lendemain de la rencontre les portails blindés de ces espaces sont cadenassés et leurs accès est interdit. La Maison de culture autre lieu public, et dont la surface est aussi vaste qu’un terrain de football, dispose d’un théâtre en plein air, des salles et des ateliers semble être un désert, tant l’indigence de ses activités et le manque d’initiatives sont la rêgle de fonctionnement, surtout en cette période des vacances. Le conservatoire Mohamed Boutaiba, la salle Mostafa Mekki, la cinémathèque, les salles de cinéma Atlas et Rex, la salle Mekki Mostafa, la salle omnisport Belarbi, le centre équestre Emir Abdelkader, le Théâtre Hassen Hassani, l’auberge de la jeunesse autant d’infrastructures et équipements publics non exploités. Même les centres culturels et les bibliothèques communaux ne font pas exception à la règle. Dés lors qu’ils deviennent des territoires tenus par des bureaucrates qui se comportent comme des propriétaires exclusifs. Et les plus pénalisés sont les jeunes et les enfants de la ville et de la wilaya. «Pourtant Tiaret recèle un véritable creuset de talents dans tous les domaines culturels et sportifs. Mais qui demeurent toujours pris en otage par des règlements obsolètes» clamaient tout haut les amateurs du théâtre, de la musique, les boxeurs, les footballeurs les poètes. Devant cet état de siège des espaces de ressourcement culturels et sportif, il est urgent que les pouvoirs publics.
N°4062 – DIMANCHE 24 MARS 2013 La Voix de l’Oranie Page 07
24 mars 2013
Boudali. KACEM, Culture, Tiaret, Voix de l-Oranie (La )