24 mars, 2013
Au sein de la Commission des œuvres sociales du secteur de l’éducation de Tiaret, l’atmosphère est plutôt celle du statu quo et prestance bricolés de structures peu démocratiques. C’est le moins qu’on puisse dire quand on sait que cette structure est soumise, depuis bien longtemps, à des soubresauts qui s’expliquent par des tirs croisés, sur fond d’accusations, entre les membres de la commission. En effet, le groupe élu le 29 janvier 2012, installé officiellement trois mois plus tard, n’a pas tardé à s’effriter au nom d’un retrait de confiance signifié par six membres, sur neuf, au président de la commission. Une situation vouée au mutisme jusqu’à samedi dernier quand ce dernier a décidé d’organiser un point de presse lors duquel il endossa la responsabilité du gel des activités à ses rivaux ainsi qu’à la structure de gestion de la direction de l’éducation qui n’a pas daigné débloquer les choses. D’emblée, Azouz a fait une déclaration pour le moins paradoxale en affirmant que les prévisions financières sont de l’ordre de 30 milliards de centimes alors que la cagnotte dont il dispose n’est que de 23 milliards. « La structure de gestion a cautionné le blocage pour la simple raison que je me suis opposé, en ma qualité de président, à l’installation du réseau Internet qui est loin d’être une priorité pour nous », a-t-il affirmé. Nonobstant, cette obstruction est synonyme d’une prise d’otage des retraités et ayants droits du secteur de l’éducation qui n’ont bénéficié d’aucun avantage depuis bien longtemps. « Les autorités locales, voire le wali, le directeur de l’éducation et le président de la commission nationale ont promis de régler ce litige », rassurera notre interlocuteur. Pour leur part, les opposants au président rejettent tout ce qui a été dit à leur endroit tout en maintenant que ce dernier est prié de quitter le fauteuil suite à son incompétence avérée. « Même durant ce gel où personne n’a bénéficié de quoi que ce soit, le président et ses deux adjoints qui le soutiennent ne s’empêchent pas de fréquenter les restaurants au frais de la princesse, mais nous verrons bien qui payera la facture au bout du chemin », soulignera l’un d’eux pour lequel leur position est irrévocable. Pour ce dernier, il est impératif de se pencher avec sérieux et résolution sur cette situation qui doit être placée en tête des priorités et ce, afin de soulager les centaines de retraités, veuves, orphelins et malades du secteur qui attendent toujours ce qui leur revient de droit.
D’ailleurs, les retraités ont manifesté dernièrement leur désarroi quant à ce climat qui ne fait que s’envenimer davantage. Par ailleurs, le directeur de l’éducation, qui n’a pu parvenir à dénouer la situation, a quelque peu apaisé la situation en promettant de soumettre leurs préoccupations ainsi que celles des veuves et des ayants droits aux membres de la commission nationale. Par ailleurs, cette crise qui n’a que trop duré semble trouver une solution auprès du chef de l’exécutif de la wilaya qui a installé un directoire devant gérer cette structure. Ce dernier est composé de trois membres représentant les trois paliers de l’éducation. Pourvu que ça dure…diront certains observateurs bien avertis !
M. Zouaoui
25 mars 2013
Courrier d'Algérie, ENSEIGNEMENT, M. Zouaoui, Tiaret