B. KACEM
Les dernières pluies qui se abattues sur tout le vaste plateau du Sersou, ont permis un apport conséquent en eau au profit des 03 barrages de Tiaret évalué par les hydrauliciens à plus de 100 millions de m3. Sauf que, cette fois-ci, les eaux du barrage Dahmouni, 17km à l’est du chef-lieu de wilaya Tiaret, ont été carrément détournées pour servir non pas à l’agriculture mais à la pêche. En effet, profitant de toute absence de surveillance et de contrôle des eaux, des aviculteurs, investis dans le créneau du poulet de chair, ont fait mouvement sur le site pour y pécher le barbot et la carpe dorée, des espèces halieutiques lâchées dans les profondeurs pour l’équilibre écologique. La ruée vers les eaux par des éleveurs reconvertis en la circonstance, a suscité moult interrogations chez les riverains jusque-là ignorant ces mouvements en masses et précisément dans les eaux d’irrigation! Ces derniers jours, le barrage et tout son environnement immédiat connaît une affluence de personnes étrangères à la région venues pêcher ces deux espèces de poissons d’eau douce sans que les riverains n’ont été informées sur cet important mouvement. Selon un aviculteur de Dahmouni, membre de la filière, «tous ces pêcheurs ayant fait mouvement vers les eaux barrage, ne sont pas des passionnés de la pêche, mais des personnes envoyées par de grands éleveurs dans les wilayas limitrophes Djelfa et Médéa.» Et d’enchaîner «le barbot se trouvant dans le barrage a pris du poids pour qu’il soit pêcher pour servir d’aliment après avoir été séché puis réduit en poudre.» En amont du barrage, des dizaines de véhicules immatriculés dans ces wilayas, seraient sources de pollution des eaux et une menace pour la faune et flore aquatiques. Devant cette situation bien nouvelle aux riverains, les pouvoirs publics sont donc interpellés par arrêter toutes ces pratiques clandestines qui menacent l’équilibre de la biodiversité.
27 mars 2013
AGRICULTURE, Boudali. KACEM, DAHMOUNI, Voix de l-Oranie (La )