Il a été condamné à 18 mois de prison ferme Quand un maçon approuve l’assassinat des enfants…

H.Y. Venu de Tiaret avec toute sa famille pour travailler à Maghnia, en tant que maçon et mis en cause dans une affaire d’apologie à groupe terroriste, le prévenu a été jugé hier par le tribunal criminel de la cour d’Oran et condamné à 18 mois de prison ferme. Les faits remontent au 18 octobre 2010, lorsqu’une plainte est déposée par un maçon qui travaillait avec le mis en cause. Selon la plainte, ce dernier venait à peine de s’installer et s’était vite mis à des discours prônant le terrorisme. Le prévenu avait tout d’abord commencé par mettre en cause la manière dont les travailleurs qui se trouvaient avec lui faisaient leur prière, leur expliquant que cet acte devait répondre à des rites bien précis et qu’il fallait respecter. Tout comme il s’ingéniera à légiférer sur ce qui était «haram» et «hallal». Celui-ci est allé jusqu’à confirmer que l’assassinat des enfants était permis ainsi que celui des mécréants. Ses compagnons ont alors compris que ce dernier n’était pas venu de Tiaret jusqu’à Maghnia pour y travailler. C’est ainsi que l’un des maçons, un ex-militaire, ira trouver les éléments sécuritaires leur rapportant les faits, ajoutant que le mis en cause leur avait expliqué que ceux qui voulaient rejoindre le maquis, devaient se diriger vers Djebel El Ousfour ou vers Tindouf. Arrêté puis confronté à la plainte déposée à son encontre, le mis en cause finira par reconnaître les faits. Présenté par devant le magistrat du tribunal de Maghnia, l’accusé adoptera les mêmes déclarations, reconnaissant toutefois les accusations portées contre lui. Son dossier a ensuite été transmis devant le pôle judiciaire d’Oran, puis renvoyé devant la chambre d’accusation qui le renverra devant le tribunal criminel. Appelé hier à la barre de cette dernière structure judicaire, l’accusé fera volte-face et niera d’un bloc les accusations retenues contre lui. Il expliquera alors à l’audience avoir subi les pires contraintes, lors de l’enquête, et ce, afin de reconnaître les faits. «Mais pourquoi n’avezvous pas dit cela devant le magistrat instructeur?», lui demande alors le président de l’audience, ajoutant: «Et pourquoi donc votre ami vous a-t-il accusé de ces faits graves?». Ne sachant que dire, le mis en cause gardera le silence. Le représentant du ministère public reviendra alors sur les faits, expliquant que cette accusation n’était pas aussi gratuite que le laissait entendre le prévenu et requiert à son encontre 10 ans de réclusion. La défense, quant à elle, plaidera la nonculpabilité, expliquant qu’aucune preuve tangible n’existait, suite aux accusations.