le 29.06.13 | 10h00
Le ministre de l’Agriculture, monsieur Rachid Benaïssa, en marge du coup d’envoi symbolique de la campagne moissons-battages à Tiaret, une wilaya classée première en terme de production céréalière, l’année dernière, et qui compte dans ses rangs plusieurs membres du fameux «Club des 50», a «beaucoup insisté pour que les agriculteurs s’impliquent dans la dynamique enclenchée dans le monde agricole» en «suivant les itinéraires techniques, accroître l’irrigation d’appoint non sans insister sur la communication entre services concernés».
Le ministre, après avoir visité la ferme pilote «Haider» où il a donné le coup d’envoi de la campagne moissons-battages dans un vaste champ de blé tendre, a procédé à l’inauguration d’une subdivision agricole à Oued Lili, visité le projet de réalisation d’une plateforme frigorifique au niveau de la zone industrielle ainsi qu’une virée à la ferme équestre privée «Haras El Mesk» appartenant à la famille Feghouli, s’est longuement entretenu avec les agriculteurs au siège de la CCLS-Tiaret. Avant d’entamer son long oracle sur un secteur appelé à privilégier la sécurité alimentaire et réduire la facture d’importation de produits de large consommation, le ministre a fait part de «l’introduction de nouvelles techniques dans le traitement des végétaux par voie aérienne dès la saison prochaine et de l’envoi à Tiaret d’une équipe pour inspecter l’actuel abattoir situé au chef-lieu de wilaya pour éventuellement l’aménager».
S’agissant des parcours steppiques et les problèmes rencontrés par des éleveurs, l’hôte du jour a insisté pour que les services des forêts, le HCDS, wilaya et APC, entre autres, fassent l’effort de procurer de l’eau pour le cheptel car sans le précieux liquide, les mises en défens perdraient de leur objectif. Répondant à une question relative au dispositif «Ettahadi» tout comme «Rfig» qui ne connaissent pas l’entrain dans la région, Rachid Benaïssa s’est dit «étonné qu’une région aux atouts indéniables n’ait pas imité ce qui se passe ailleurs dans d’autres régions», non sans égrener quelques indices qui ne suscitent pas à vrai dire l’enthousiasme.
Bien que première dans la production des blés et 2ème dans la culture d’oignon, Tiaret a été classée 6ème dans la production de pommes de terre de par les faibles périmètres irrigués, 5ème en ce qui concerne les viandes rouges et la laine, 9ème pour les légumes mais 14ème dans la production de lait, 13ème pour les viandes blanches, 25ème dans la collecte de lait et enfin 30ème et 37ème pour le miel et les œufs. Au-delà des chiffres avancés, «il y a un léger mieux» mais «Tiaret peut mieux faire avec ses étendues de terre, l’amour de la terre de ses fellahs et surtout les moyens mis à disposition par l’Etat».
Benaïssa dit qu’«il salue les efforts entrepris» mais qu’«il faut progresser». Revenant sur la céréaliculture et ses zones d’intensification, la moyenne en rendement se situe aux environs de 20 quintaux à l’hectare. «Un indice faible par rapport aux potentialités», juge-t-il en concluant qu’«on ne va pas revenir aux plans de culture de jadis alors que les agriculteurs qui voudraient se développer s’inscrivent dans les démarches entreprises dans les filières», à une question de surplus dans la production. Il est à rappeler que les services agricoles de Tiaret comptent produire cette année près de 6 millions de quintaux de céréales pour préserver cette première place.
L’Etat, à travers ses organismes, notamment l’OAIC, a prévu la construction d’un nouveau dock silo d’une capacité de 200 000 quintaux et a conclu des contrats avec des privés pour le stockage de la production qui rentre dans sa phase active à l’aide de plus d’un millier de moissonneuses-batteuses.
Fawzi Amellal
© El Watan
29 juin 2013
AGRICULTURE, EL WATAN, Fawzi Amellal.