B. KACEM
Les pouvoirs publics ont vanté avec une touche très fine à même de chatouiller les fibres sensibles en convainquant les habitants de l’implantation d’un marché de proximité en plein centre du quartier des 600 logements CADAT au Sud de la ville de Tiaret. Ce projet dont la structure est tout en métal, érigé sur une assiette foncière de plus de 600m2, vient déjà de faire l’objet de toutes les critiques de gens avertis et très aux faits des marchés couverts alors que sa construction qui n’est qu’à son début, ne sera pas achevée avant le mois de ramadhan encore moins inauguré dans les délais déclarés officiellement. Tout autour du chantier, des décors désolants portant sur des remblais non évacués depuis la réalisation d’une polyclinique, des poubelles éventrées et éparpillées sur le site, des égouts à ciel ouvert, un territoire invivable dans une cité dortoir. Selon les habitants du quartier, «rien ne semble inquiéter les responsables en charge du dossier de l’aménagement des sites à promouvoir et à réhabiliter à même de servir d’espace commercial pour tous.» Pour d’autres plus alarmistes «le quartier où ils habitent, ne ressemble plus aux autres où l’espace, la lumière et toutes les commodités y sont présents. Le nôtre est un véritable ghetto envahi par la poussière, les restes de chantiers, des herbes mortes, des travaux de fouilles et un éclairage public défaillant.» Dans ce paysage effrayant, les moustiques et les rats ont investi le terrain, et ce, depuis que le bureau d’hygiène est remarqué par son absence dans l’action de démoustication et de dératisation des caves. Ce marché couvert de proximité, situé au centre d’un quartier populeux, ne dispose pas de moyens nécessaires pour gérer les comportements des nouveaux locataires qui sont de l’ordre de 40 marchands et tous ceux qui arrivent pour leurs emplettes.
3 juillet 2013
Boudali. KACEM, Tiaret, Voix de l-Oranie (La )