Samedi, 06 Juillet 2013 09:50
TIARET
Tiaret a vécu une fin de semaine houleuse avec deux sit-in de protestations organisés, ce mercredi, par les travailleurs de la Sarl Ikhlas (ex-Moulins de Tiaret) et les syndicalistes de la formation professionnelle affiliés au Snapap. Pour les premiers, au nombre de 26, qui ont fermé le siège du groupe Eriad, les revendications sont antérieures à la privatisation. “Le directeur général du groupe avait assuré, au moment de la privatisation de l’entreprise en 2006, que nos droits et avantages contenus dans la convention collective des Moulins de Tiaret seraient préservés par le repreneur qui ne l’entend pas de cette oreille”, a affirmé l’un d’eux. Licenciés en décembre 2011, suite à une grève jugée illégale, ces protestataires ont revendiqué leurs droits auprès du directeur de la Sarl Ikhlas, repreneur de la société, qui leur a opposé un refus. L’inspection du Travail et la justice ont été saisies par les travailleurs.
Pour sa part, le directeur du groupe a, tout comme son juriste, nié toute relation de travail avec ces derniers : “D’ailleurs, nous n’avons même pas répondu à la convocation de l’inspection de Travail pour la simple raison que ces derniers ne font plus partie des effectifs du groupe dès lors qu’ils sont employés par la Sarl Ikhlas”, expliquera-t-il. Plus loin, celui-ci a révélé que la commission de conciliation a accordé aux contestataires une indemnité de 40 millions de centimes chacun qu’ils ont acceptée avant de revenir à la charge une fois l’argent dépensé. S’agissant des syndicalistes de la formation professionnelle, leurs revendications portent autour de la liberté de l’exercice de l’activité syndicale dont ils se disent privés par le directeur de wilaya. Deux sit-in ont été ainsi organisés au niveau des CFPA Hamdani-Adda de Tiaret et Ahmed-Zabana de Sougueur. “Les responsables du secteur veulent nous imposer d’adhérer à l’UGTA tout en nous interdisant d’installer des sections sous le couvert du Snapap”, nous dira l’un d’eux. Interrogé sur place, le directeur du CFPA de Sougueur a soutenu que la section Snapap installée à son niveau est entachée d’irrégularités : “Sur les 13 membres que compte cette section, 8 ont déposé leur démission”, affirmera-t-il. Quant au directeur de wilaya celui-ci aurait souligné que les protestataires n’ont pas respecté les règles pour la création de ce syndicat.
6 juillet 2013
EMEUTES -COLERE -MANIF, R. SALEM, Tiaret