Mardi, 09 Juillet 2013 09:50
Par : R. Salem
En 1993, le projet a été confié à la direction de la jeunesse et des sports. En 2003, et pour la troisième fois, le projet change de “maître-queux” pour être confié à la direction du logement et des équipements publics (Dlep).
Inscrit à l’indicatif du programme communal de développement (PCD) de 1986, du temps du parti unique, le projet de la piscine olympique de la ville de Tiaret demeure toujours en souffrance. En effet, 27 ans après, il continue à susciter des débats tant sa concrétisation n’arrive pas à connaître le jour. Durant tout ce temps, combien de projets ont été réalisés alors que le plus “vieux” de la wilaya est devenu un véritable casse-tête chinois tant pour la population que pour les autorités locales qui n’arrivent plus à relever le défi. Reconnaissant la situation désuète, illustrée par une gestion inopérante, que présentait ce projet qui portait initialement sur la construction d’une piscine communale, les pouvoirs publics l’ont réinscrit au programme sectoriel de développement (PSD), avec extension et un nouveau statut, voire celui d’une piscine olympique. Confié en 1993, à la direction de la jeunesse et des sports, il connaîtra encore une fois un arrêt systématique jusqu’en 1996, alors qu’on estimait le taux d’avancement des travaux à 60%. En 2003, et pour la troisième fois, le projet change de “maître-queux” pour être confié à la direction du logement et des équipements publics (Dlep) qui parvient à ajouter 5% au taux d’avancement. Néanmoins, le mieux que l’on puisse retenir de ce projet, c’est que sa colossale charpente métallique, construite par une entreprise locale, Baticic de Chlef qui est une filiale de Batimetal en l’occurrence, s’est effondrée un jour à la surprise de tous. Dès lors, le maître de l’ouvrage a dû recourir à une entreprise portugaise pour sauver les meubles. Lassé par cette lenteur, pour ne pas dire agonie, le wali a dû intervenir et ordonner en mars dernier, lors d’une réunion de travail, de trouver une solution à ce projet. Moins de deux mois après, alors que le chantier se trouve à l’arrêt depuis plus d’une année, le directeur de la jeunesse et des sports n’a pas trouvé mieux à dire que d’annoncer sur les ondes de la radio locale que la piscine serait opérationnelle en juillet 2013. Autant rappeler que la fiche technique de cette œuvre porte sur un grand bassin de 50 X 25 m, un bassin secondaire de 25 X 15 m, un terrain de réplique, une salle de culturisme, un foyer, un bloc administratif, une infirmerie et une tribune de 1 000 places. Par ailleurs, les Tiaretis sont bien conscients que le problème est loin de connaître son dénouement et commencent à perdre espoir. En attendant, ils se rabattent sur les retenues collinaires, barrages et les villes du littoral pour se rafraîchir.
9 juillet 2013
LIBERTE, R. SALEM, sport, Tiaret