En effet, cette opération antipollution à laquelle prend part l’Algérie et le Maroc pour la première fois, aux côtés de trois autres pays méditerranéen que sont la France, l’Espagne et l’Italie, a visé surtout à nettoyer la Grande bleue de trois grands déversements de pétrole, survenus à la fin du mois de juin dans les eaux entre l’Espagne et les îles Baléares.
L’Algérie, qui fait de la problématique de l’environnement une condition nécessaire à un développement durable, est engagée dans cette opération anti-pollution dans la Méditerranée avec des navires et des avions, destinés à nettoyer les eaux des déchets toxiques, déversés en haute mer. L’opération, qui s’est déroulée sur deux jours et deux nuits à la fin de juin dernier, a réussi à nettoyer les eaux de trois déversements de pétrole, la plus grande nappe mesurant 3,6 kilomètres carrés. L’opération, la deuxième du genre, avec une primo-participation des pays de la rive sud de la Méditerranée, a été organisée par le Marine Pollution Centre régional d’intervention d’urgence pour la Méditerranée (REMPEC), qui est basé dans la ville de Palma de Majorque, dans l’archipel des Baléares.
«Malheureusement, nous n’avons pas pris le bateau qui a déversé le pétrole», a déclaré le directeur du REMPEC, Frédéric Hebert. «Nous en avions identifié un en 2009. Il a ensuite été détenu à Marseille et une amende de 700 000 euros a été infligée à l’armateur», a indiqué le même responsable. Ce dernier a, par ailleurs, regretté les longs délais entre les différentes opérations de lutte anti-pollution, à cause du «peu de sensibilisation aux questions de l’environnement et la longueur des procédures dans certains pays du bassin méditerranéen». «De grandes opérations coordonnées de lutte contre la pollution marine ne sont pas encore la norme dans la Méditerranée, car ils ont généralement lieu dans la mer du Nord et dans la Baltique, et à l’initiative d’un seul pays» a-t-il affirmé.
«Notre prochaine opération sera soit dans l’Adriatique ou sur la rive sud en Algérie, à la demande de cette dernière», a encore indiqué M. Frédéric Herbert, directeur du REMPEC.
«Les Algériens sont préoccupés par les déversements d’hydrocarbures entre Gibraltar et le Canal de Suez », a-t-il conclu. La biodiversité, la gestion des déchets, la pollution industrielle et la lutte contre le changement climatique sur le développement côtier sont les thèmes au centre de la troisième réunion, tenue fin mai dernier à Bruxelles, sur la préparation du nouveau programme de coopération UE/Algérie dans le domaine de l’environnement. La réunion a rassemblé des représentants de différentes institutions algériennes et des représentants activant dans les domaines de la protection de l’environnement, la santé, la protection des forêts, les ressources en eau, mais aussi des ministères des Finances et des Affaires étrangères. Le partenariat dans ce domaine, qui devrait commencer d’ici la fin de cette année, vise à renforcer la stratégie sur l’environnement et le changement climatique avec la sauvegarde des réformes que l’Algérie a déjà commencées dans la gestion des finances publiques dans ce secteur, mais aussi dans la politique environnementale.
13 juillet 2013
El -HOUARI Dilmi, National, Quotidien D-Oran (Le )