La drogue ? C’est rien, voyons !

La nécessité de relancer le rôle du mouvement associatif dans le domaine de la prévention contre les fléaux sociaux, notamment la drogue, a été soulignée jeudi à Alger par le secrétaire d’Etat chargé de la Jeunesse, M. Belkacem Mellah. Il faut relancer le rôle du mouvement associatif dans le domaine de la prévention contre les fléaux sociaux, notamment la drogue, d’autant que plus de 20.000 associations activent dans ce domaine au niveau national, a précisé M. Mellah lors de l’ouverture d’un séminaire sur la sensibilisation des jeunes aux risques de la drogue. La prévention contre ce fléau est la « responsabilité de tous », ce qui implique « la conjugaison des efforts de tout un chacun », a estimé M. Mellah, insistant sur le rôle des médiateurs sociaux qui consiste essentiellement à se rapprocher des jeunes drogués. Le ministère de la Jeunesse et des Sports oeuvre en coordination avec les collectivités locales à installer un conseil communal de la jeunesse pour la prise en charge des préoccupations de cette catégorie de la société, a-t-il souligné. Le ministère a rappelé à cet effet le projet d’institution d’un prix national de la jeunesse en matière de prévention contre la drogue qui sera décerné de façon biennale, aux lauréats de concours consacrés à des projets pionniers dans le domaine de la prévention contre la drogue.
Le président d’une association a affirmé pour sa part que cette rencontre de sensibilisation visait à former, en premier lieu, une cinquantaine de médiateurs sociaux, exprimant le souhait que cette initiative soit généralisée aux autres wilayas du pays. Cette rencontre a été l’occasion d’expliquer les mesures prises en matière de prévention et de lutte contre la drogue notamment les cellules de communication relevant de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) et de la Gendarmerie nationale. J’ai aimé l’histoire du prix national de la jeunesse, la responsabilité de tous, et surtout le ahurissant chiffre de 20.000 associations qui oeuvrent dans ce domaine, c’est-à-dire la prévention contre les fléaux sociaux.
Je risque de me tromper, et j’en prends le risque, mais je parie que les premiers à sensibiliser sont ces associations, car il n’est pas à exclure que beaucoup d’entre eux pourraient se retrouver derrière les barreaux, si des enquêtes sérieuses sont menées à leur encontre. Cher M. le ministre, je vous suggère, qu’au lieu de perdre votre temps et votre argent à investir dans des associations qui sont pour le moins improductives, de mettre tout votre poids pour aider les gendarmes et les policiers qui sont sur le terrain et qui eux, présentent des bilans quantifiables. Renforcer les peines, et prévoir le poteau d’exécution pour tout trafiquant pris avec seulement dix kilos de kif, serait un excellent moyen de «sensibiliser», les Algériens sur les risques du métier.
En attendant, l’inspection divisionnaire des Douanes de Tiaret a annoncé avoir mis en échec, dans la nuit de mercredi à jeudi, une tentative de trafic de 5 quintaux de kif traité. Cette quantité de drogue, dont la valeur vénale est estimée à 32 milliards de centimes, a été découverte à bord d’un camion immatriculé dans la wilaya d’Ouargla, au niveau du chemin reliant les communes de Medroussa à Ain D’heb. Le conducteur du camion âgé de 43 ans a été arrêté et présenté devant le procureur de la République près le tribunal de Sougueur qui a ordonné sa mise en détention provisoire. Il est curieux que l’on ne parle que de la valeur vénale de la prise, et non des dégâts qu’une telle quantité aurait eue sur les jeunes, si les douaniers n’avaient pas été à ce carrefour, ce jour. Ça donne une idée sur le rôle des associations.
H. Miloud