L’augmentation du parc automobile, ces dernières années, a entraîné une explosion de la demande nationale en produits pétroliers avec un accroissement particulier pour le diesel. Selon les données de l’Offi ce national des statistiques (ONS), entre 1995 et 2006, le parc national automobile a connu un accroissement de 26% en passant de 2,7 à 3,4 millions de véhicules. A la fi n de l’année 2011, le parc connaît une augmentation de 1,1 million de véhicules et passe à 4,5 millions. En 2012, l’Algérie a importé 568 610 véhicules contre 390 140 en 2011. Le cap des 5 millions de véhicules est dépassé. Principale conséquence de cette augmentation, la hausse de la consommation de carburant. Depuis l’année 2006, la demande en carburant connaît une hausse importante chaque année et déjà pour le diesel, la production nationale ne suffi – sait plus. Ce qui a amené Sonatrach à importer du carburant diesel. Naftal, la fi liale de Sonatrach, a commercialisé un volume de 15,16 millions de tonnes de produits pétroliers en 2012 contre 14,01 en 2011, soit une hausse de près de 9%. Cette hausse a amené les autorités à élaborer un programme de réhabilitation des raffi neries existantes dans un premier temps et à programmer la construction de nouvelles unités pour répondre à la demande à moyen et long terme. Dans un premier temps, les capacités de raffi nage doivent passer de 27 millions de tonnes par an à 30,695 après la fi n des travaux sur les 3 raffi neries à réhabiliter. Les travaux sur la raffi nerie d’Arzew sont déjà terminés et les capacités sont passées de 2,5 millions de tonnes par an à 3,75. Les travaux sur la raffi nerie de Skikda sont pratiquement terminés et les capacités qui étaient de 15 millions de tonnes par an sont passées à 16,5. Les travaux sur la raffi nerie d’Alger devraient être terminés en 2014 et permettre aux capacités de production de passer de 2,7 millions de tonnes par an à 3,645. Le programme de réhabilitation a entraîné des arrêts de production dans les raffi neries concernées, ce qui a amené Sonatrach à importer de grandes quantités de carburant. En 2012, Sonatrach a importé plus de 2 millions de tonnes de carburant pour pallier l’absence de la production au niveau de la raffi nerie de Skikda, en réhabilitation. Selon les promoteurs du programme de réhabilitation, l’Algérie devrait avoir un sursis et ne plus importer de carburant jusqu’à l’horizon 2018 grâce justement à l’augmentation des capacités de raffi nage induites par ce même programme. Parallèlement à ce programme de modernisation qui doit non seulement permettre d’augmenter les capacités mais aussi donner une nouvelle vie aux raffi neries qui sont en activité depuis plusieurs décennies, 1964 pour la raffi nerie d’Alger, 1973 pour celle d’Arzew et 1980 pour la raffi nerie de Skikda, les autorités ont décidé de réaliser de nouvelles raffi neries. Pour répondre à la demande à long terme, les autorités ont arrêté un programme de réalisation de 5 nouvelles raffi neries d’une capacité de 5 millions de tonnes chacune à moyen terme et d’une autre plus importante de 10 millions de tonnes par an dans la région centre du pays, un peu plus tard. Les 5 autres raffi neries de 5 millions de tonnes seront construites selon le même module pour faciliter les études et la réalisation. Les études auraient déjà été entamées. Ces nouvelles réalisations devraient porter les capacités de raffi nage à plus de 60 millions de tonnes par an. Les nouvelles raffineries seront implantées notamment dans les wilayas de Ghardaïa, Tiaret, Illizi, Biskra…
Lies Sahar
15 juillet 2013
EL WATAN, raffinerie Sidi Abed