En effet et selon un communiqué transmis à notre journal et cosigné par le président de la Chambre de pêche et le président de l’Association de la pêche de la wilaya de Annaba, il est fait état de la reprise du travail dès le 1er mars, après «les engagements pris par les responsables, tant au niveau local que central envers les professionnels pour un règlement rapide de ces problèmes ( ); et considérant l’engagement de M. le Ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, en collaboration avec la Chambre nationale de la pêche pour la prise en charge du règlement définitif des problèmes cités plus hauts».
Le même communiqué, qui fait état des actions judiciaires engagées auprès du tribunal de Annaba par les autorités compétentes, ( ), et l’évacuation des indus-occupants en application du code maritime, souligne également que «mission a été confiée aux représentants de la corporation, à savoir la Chambre locale de la pêche et l’Association de développement et de promotion de la pêche de la wilaya de Annaba pour le suivi et la concrétisation de tous les engagements pris, à savoir le départ des indus-occupants, la normalisation du plan d’accostage et la prévention contre le renouvellement de ces dépassements».
Cette grève, déclenchée le 11 février dernier, et qui avait paralysé l’ensemble de l’activité de pêche pendant plus de trois semaines, avait pour principale motivation «l’occupation illégale des postes à quai du port d’Annaba par des bateaux de pêche d’autres wilayas», avait dénoncé le président de a Chambre de la pêche M. Cherif Telli. Cette reprise de l’activité est intervenue après que des commissions ministérielles eurent «fait toute la lumière sur les tenants et les aboutissants du problème à l’origine du mouvement de protestation», a précisé, le même responsable, cité par l’APS, ajoutant que des «engagements» ont été pris par les responsables tant au niveau local que central envers les professionnels du secteur pour le règlement définitif de ce problème. Les poursuites judiciaires engagées auprès du tribunal d’Annaba à l’encontre de ces «indus occupants» par les autorités compétentes et les victimes de ces dépassements sont également à l’origine du règlement du conflit, a encore ajouté le président de la Chambre.
La genèse de ce conflit remonte au 11 février dernier quand les armateurs, patrons de pêche et marins pêcheurs ont rejeté l’occupation illégale des postes à quai du port par des bateaux de pêche d’autres wilayas. Plus de 35 mises en demeure avaient été adressées à ces patrons de bateaux immatriculés en dehors de la wilaya de Annaba pour «non-respect du plan d’accostage au port de pêche d’Annaba», rappelle M. Chérif Telli, précisant que «l’occupation illégale des postes à quai avait engendré des conséquences négatives sur le déploiement de la flottille de pêche d’Annaba».
Toujours selon les protestataires, cette situation a eu des conséquences négatives sur le déploiement de la flottille de pêche d’Annaba (accostage, déchargement du poisson, sécurité des bateaux et des personnes). Pour rappel, une semaine après le déclenchement du mouvement, les protestataires avaient positionné leurs embarcations de pêche tout le long de la corniche d’Annaba pour attirer l’attention des pouvoirs publics. Ils avaient également estimé que l’entreprise de gestion des ports de pêche «n’ignore pas les conséquences désastreuses de cette situation sur le déploiement de la flottille de pêche d’Annaba», souligne de son côté le directeur de la Chambre de la pêche et de l’aquaculture, M. Kheirredine Bentorki.
La wilaya de Annaba compte une flottille de pêche comprenant 1.044 unités parmi lesquelles 44 chalutiers et 122 sardiniers pour une population de marins pêcheurs constituée de près de 4.000 personnes.
La production moyenne de poisson dans la wilaya d’Annaba tourne autour de 8.000 tonnes de poisson par an, selon les statistiques de la direction de la Pêche et des Ressources halieutiques.
24 juillet 2013
El -HOUARI Dilmi, National, Quotidien D-Oran (Le )