Ce dernier a également indiqué que le personnel navigant commercial d’Air Algérie a «saisi la direction générale de la compagnie sur les principales revendications relatives notamment à l’application du nouveau régime de travail signé cette année et du protocole d’accord salarial de 2011″, a-t-il affirmé à l’APS. Ce responsable syndical a précisé que le personnel navigant réclame également la «révision du calcul de la prime de production qui est octroyée dans son intégralité pour 75 heures de travail, alors que ce seuil n’est atteint que dans de rares cas», a-t-il indiqué. Le PNC «ne croit plus aux promesses de la direction qui est invitée à prendre des décisions», a-t-il encore estimé, ajoutant qu’un «mouvement de protestation illimité était prévu dès la fin du mois de ramadan, si les revendications ne sont pas satisfaites». M. Maiza Nazim a, par ailleurs, estimé que «tout ce qui a été convenu lors d’un accord commun avec la direction suite au deuxième mouvement de protestation du PNC en 2011 ne fut qu’un mensonge». «Le salaire du personnel navigant, qui travaille à 12.000 mètres d’altitude, est dérisoire», a regretté le syndicaliste. Ce même représentant du personnel navigant et commercial d’Air Algérie composé de plus de 1.000 hôtesses et stewards, «attend toujours la hiérarchisation des salaires prévue pour le 1er janvier 2013», ajoutant que ce personnel attend d’autre part le «règlement de son contentieux fiscal (abattement d’impôts), un dossier qui est sur le bureau du ministre des Transports depuis deux ans et qui perdure depuis 1993», a-t-il souligné. Parmi les autres revendications, le président du syndicat du PNC a cité la revalorisation des frais de mission en devises qui, selon lui, «n’a pas été relevé depuis 1985 conformément à l’accord conclu en 2011». Créé en 1993 par l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), le syndicat du PNC qui se réclame désormais «autonome» de la centrale syndicale, a décidé avec d’autres syndicats d’Air Algérie de «s’unir et de créer une intersyndicale autonome», a encore indiqué M. Maïza. Une grève était prévue les 5 et 6 janvier dernier par le syndicat du PNC avant d’être suspendue suite aux négociations avec la direction générale qui ont abouti à la signature d’un procès-verbal de conciliation entre les deux parties.
Pour rappel, en juillet 2011, le personnel navigant commercial avait entamé un long bras de fer avec la direction générale d’Air Algérie, qui avait duré plusieurs jours, provoquant une perturbation des programmes de vols dans les aéroports algériens et étrangers pour réclamer une augmentation salariale, mais aussi la reconnaissance de leur statut avec les avantages y afférents. Devant l’ampleur de l’anarchie causée par la grève, une cellule de crise avait été mise en place afin de procéder en priorité au rapatriement des ressortissants algériens résidant à l’étranger, notamment en France, bloqués pendant plusieurs jours dans les aéroports en attente d’embarquement. Le président-directeur général de la compagnie, Mohamed Salah Boultif, avait procédé au licenciement des meneurs de la protestation, non sans appeler les autres grévistes à reprendre le travail et à l’instauration d’un dialogue constructif.
Pour faire face à cette grève, qualifiée de «sauvage», les voyageurs algériens bloqués par la grève du personnel navigant commercial d’Air Algérie dans des aéroports algériens et européens, avaient été pris en charge, durant l’été 2011, par l’Entreprise nationale de transport maritime de voyageurs d’Algérie (Entmv).
25 juillet 2013
El -HOUARI Dilmi, National, Quotidien D-Oran (Le )