En effet, un nouveau drame a eu lieu, ce vendredi, sur les côtes libyennes. Trente et un migrants subsahariens, dont neuf femmes, se sont noyés, ce vendredi, au large des côtes libyennes en tentant de traverser la Méditerranée pour gagner l’Italie, rapporte des médias italiens. Un canot transportant 53 migrants a chaviré vendredi soir, selon la presse transalpine, qui cite les témoignages des survivants. Trente et un (31) des passagers tombés par-dessus bord se sont noyés lors de l’accident, selon ces témoins. Vingt-deux personnes ont été secourues par un navire marchand qui passait à proximité et conduites sur l’île italienne de Lampedusa. Ces survivants, qui disent venir du Nigeria, de Gambie, du Bénin et du Sénégal, ont expliqué que leur canot avait chaviré après trois jours de mer. Pour les seules journées de vendredi et samedi, les secouristes ont récupéré en mer 450 migrants qui tentaient ainsi de rallier l’Italie à la faveur du beau temps. Cet afflux a aggravé les tensions dans le centre de réfugiés de l’île de Lampedusa. Dimanche matin, un autre groupe de 92 migrants dont le bateau était en difficulté ont été secourus dans le canal de Sicile, bras de mer entre la Tunisie et la Sicile. Depuis 1999, plus de 200.000 personnes sont arrivées à Lampedusa, île italienne proche des côtes de l’Afrique du Nord, ce qui en fait avec la frontière turco-grecque un des principaux points de passage de migrants sans papiers cherchant à se réfugier dans l’Union européenne.
«SECOURIR EST UN DEVOIR JURIDIQUE ET ETHIQUE»
Lampedusa est l’une des principales portes d’entrée dans l’Union européenne pour les migrants, majoritairement africains, qui tentent la traversée de la Méditerranée. La présidente de la Chambre des députés et ex-porte-parole du Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) en Italie, Laura Boldrini, avait lancé en juin dernier un appel pour que les «secours en mer aux immigrés soient renforcés». En outre, a-t-elle dit lors d’une émission de télévision que »les lois doivent être claires sur le fait qu’aider, secourir est un devoir juridique et éthique». Le centre de rétention de Lampedusa, construit à l’origine pour accueillir 380 personnes, est surpeuplé depuis longtemps. La population permanente s’élève à 6.000 personnes mais des milliers de migrants vivent dans des conditions précaires dans des campements dispersés un peu partout dans l’île. En 2011, en raison notamment des révolutions arabes, plus de 50.000 personnes étaient arrivées à Lampedusa.
29 juillet 2013
El -HOUARI Dilmi, National, Quotidien D-Oran (Le )