22 juil, 2013
Malgré les nombreuses mesures de motivation et d’encouragement à l’investissement annoncées en grande pompe par les pouvoirs publics, les tracas demeurent manifestement de taille à Tiaret où les lenteurs administratives ne cessent de gangréner la situation. Et l’exemple de la nouvelle briqueterie de Frenda est plus qu’édifiant. Piloté par la « SARL Boumerdès », ce projet a été initié en 2003 quand une demande, portant sur l’acquisition de l’assiette foncière, a été formulée auprès de l’autorité compétente pour n’être honorée qu’en 2008 et ce, par voie de soumission. Néanmoins, de nombreuses embûches sont montées à la surface concernant l’achat définitif du terrain et ce, avant qu’une demande de permis de construite ne fut aussitôt introduite. Un document soumis à des tractations administratives qui n’a été obtenu qu’à la fin de l’année 2010. « Victimes des lourdeurs de l’administration, nous avons entamé les travaux en janvier 2011, avec un retard considérable bien que le projet est porteur de diverses munificences socioéconomiques, voire la création d’emplois et de valeur ajoutée, pour la région », nous affirmé le chef de projet. Ce dernier soulignera que le promoteur a convoité la zone d’activités pour la simple raison que les pouvoirs publics avaient promis d’accompagner les investisseurs par le biais des divers organismes impliqués ainsi que la disponibilité des équipements accompagnateurs. Nonobstant ce qui précède la réalité s’est avérée toute autre sachant que le promoteur a dû faire recours à ses propres moyens pour faire démarrer les chantiers. « Devant l’absence des réseaux de gaz naturel et de l’électricité, nous avons été soumis au parcours du combattant pour nous alimenter en ces énergies qui nous ont coutés pas moins de 7 milliards de centimes pour le gaz et 5 milliards pour l’électricité sur une distance de 2,5 kilomètres avec tous les ennuis rencontrés avec les propriétaires terriens qui se sont opposés au passage des conduites », s’est encore indigné notre interlocuteur qui dira que les obstacles persistent toujours. Néanmoins, le problème pour le moins crucial qui est aujourd’hui d’actualité est relatif à l’alimentation en eau qui est achetée auprès des particuliers. « Notre demande pour le fonçage d’un forage est déposée depuis des lustres au niveau de la direction de l’hydraulique qui affiche toujours son entêtement quant à la délivrance de cette autorisation et ce, en dépit de l’intervention directe du wali de Tiaret qui, sans le nier, a tout fait pour nous assister », ajoutera le chef de projet. Un silence pour le moins énigmatique de la direction de l’hydraulique qui délivre le dit document aux particuliers qui en font de l’eau une source de commerce alors que ce projet est toujours voué à une interminable attente. Cependant, ce projet, qui doit théoriquement être opérationnel au plus tard en septembre prochain, a déjà consommé la bagatelle de 200 milliards de centimes. Outre les 60 travailleurs actuellement enrôlés, il aura à créer, au début, 200 postes d’emploi et une production de 600 tonnes de produits cuits/jours, voire des brique
8 et 12 trous ainsi que l’hourdis, soit 200 000 tonnes/an. Toutefois, le promoteur compte investir dans d’autres projets complémentaires comme celui devant porter sur la tuilerie, pour peu que l’intervention des pouvoirs publics pour l’extension foncière soit de mise. Par ailleurs, autant souligner que les déboires de cette entreprise ont commencé avec la mise en service de la carrière d’agrégats qui est située à 5,5 kilomètres du projet et dont l’accès (route) a été en grande partie à la charge de l’investisseur. «Notre ambition est de sauvegarder l’investissement, malgré les difficultés que nous rencontrons, en créant des projets durables et innovants », aura à conclure notre interlocuteur qui interpelle les autorités locales à faire montre de plus de conscience pour une réussite attendue.
M. Zouaoui
30 juillet 2013
Courrier d'Algérie, FRENDA, M. Zouaoui, PROJETS