20 juil, 2013
En support aux orientations du plan d’urbanisme de la ville de Tiaret, les autorités locales ont annoncé en grande pompe, il y près de trois ans, un projet portant sur la réhabilitation du parc d’attraction, pour lequel une enveloppe financière de l’ordre de 4,5 milliards de centimes a été dégagée afin de conforter et actualiser cet espace qui était, jadis, un fleuron où les familles venaient y goûter un peu d’air frais. En plus des buvettes, les plus jeunes y trouvaient un immense plaisir dans les manèges qui sont devenus, à la longue, la proie de la rouille. Ironie du sort, cet endroit théoriquement conçu pour accueillir tout ce beau monde en quête d’un petit repos à l’air libre, est devenu, depuis bien longtemps, un lieu réunissant tous les maux sociaux, comme la consommation de drogues et psychotropes, l’alcool et la prostitution. Un parc immense de 44 ha, surplombant la capitale des Hauts-Plateaux de l’Ouest, victime de l’incurie humaine qui l’a perverti en un endroit insalubre et honteux. Nonobstant, la louable décision prise par le wali va permettre de restituer aux citoyens leur droit à la détente et aux délices de la nature. Mais, afin d’atteindre un tel objectif, il faut y consacrer plus de moyens financiers, des moyens humains et un brin de conscience en mettant en place des mécanismes de protection adéquats devant garantir une protection durable. Ce qui n’a jamais été le cas sur la feuille de route de ces décideurs dont la préoccupation est tout autre, sachant que ces derniers ont d’autres applications à traiter. Au demeurant, les autorités locales sont interpellées pour intervenir, d’une manière similaire, au sein de certains autres endroits qui subissent aujourd’hui le même sort. Parmi ces endroits on peut citer le jardin du quartier « L’Avenir » lequel, bien que clôturé, vous accueille avec tout ce qu’il comporte comme mauvaises herbes et broussailles formant un gîte aux toxicomanes nocturnes qui deviennent, après avoir « rempli» la tête, des agresseurs notoires. Par ailleurs, il est souhaitable que la réhabilitation du parc d’attraction constitue une première étape quant à une amélioration saine et pérenne de cette ville qui mérite pourtant mieux, eu égard à sa noble histoire et ses traditions immortelles.
M. Zouaoui
30 juillet 2013
Courrier d'Algérie, Environnement, M. Zouaoui, Tiaret