Quatre jours sans eau à Dahmouni (Tiaret) Les colporteurs prennent le relais

B. KACEM

Voilà quatre jours que la population de Dahmouni se réveille quotidiennement sur le bruit des colporteurs d’eau par citernes tractées. Les premiers jours de l’Aïd se sont avérés pour les locataires de quartiers une punition infligée par l’ADE en fermant les robinets. Devant l’absence d’eau dans les quartiers alimentés par le réseau, les colporteurs ont vite pris le relais en procédant à la distribution du liquide vital aux moyens de citernes, vendues à 500 Da l’unité au su et au vu des pouvoirs locaux et bureaux d’hygiène en vacances. Un groupe d’habitants des quartiers du centre-ville, alimentés par le réseau de distributions, dira: «Les services de l’ADE nous ont mis en difficulté en ces jours de grandes chaleurs et juste après le ramadhan. L’acte de fermer les robinets et en lui-même provocateur. » Dans ce petit bled ne connaissant jamais la pénurie d’eau, les habitants se sont donc retrouvés à acheter l’eau ramenée dans des citernes à des prix exorbitants. A Dahmouni, seuls les quartiers situés sur les hauteurs ont été épargnés par cette pénurie, pour leur emplacement et la disponibilité de puits forés seulement à quelques mètres de profondeur.