Tiaret – Le directeur de l’antenne ANEM de Frenda sous mandat de dépôt Quand 39 entreprises fictives jonglaient avec l’argent de l’Etat ANTAR M.

Les éléments de la police judiciaire relevant de la Sûreté de daïra de Frenda, wilaya de Tiaret, et après près d’une année d’enquête, viennent de ficeler une grosse affaire de faux et usage de faux et création d’entreprises fictives créées dans le cadre du dispositif de l’ANEM. Les premiers éléments de cette enquête, fraîchement bouclée, font état de l’existence de 39 entreprises fictives étant à l’origine de la création de bureaux de recrutement des chômeurs dans les communes de Takhmaret, Aïn El Hadid et Frenda. Saisi officiellement par cette affaire, le magistrat instructeur près le tribunal de Frenda a placé sous mandat de dépôt le directeur de l’antenne locale à Frenda de l’Agence nationale de l’emploi ANEM avec 4 autres personnes pour dilapidations de deniers publics, falsification de documents administratifs et usurpation de fonction pour s’adjuger des sommes colossales auprès de cette agence d’emploi. D’autres fonctionnaires de cette même agence et un confectionneur de cachet humide agréé ont été, quant à eux, placés sous contrôle judiciaire. L’on saura, par ailleurs, que plusieurs personnes ont été auditionnées dans cette affaire qui a éclaté, rappelons-le, il y a près d’une année, lorsque deux femmes originaires de la commune de Sidi Abderrahmane, au Sud de Tiaret, et après avoir bénéficié d’un agrément pour exercer en tant que coiffeuses, ont déposé une plainte auprès des services de police affirmant que deux filles percevaient des salaires de l’ANEM sur la base de dossiers attestant qu’elles travaillaient pour le compte des plaignantes. Ces dossiers portaient les cachets des établissements gérés par les deux femmes coiffeuses, et ce, à leur insu. Après l’examen des documents par la police scientifique, il s’est avéré que les feuilles de pointage des deux filles salariées de l’ANEM, déposées chaque mois au niveau des instances habilitées, portaient des cachets humides falsifiés. C’est ainsi que l’enquête a été déclenchée au cours de laquelle plusieurs personnes ont été auditionnées. Par ailleurs, les éléments de l’enquête ont révélé que plus de 200 personnes percevaient des salaires sur la base de faux dossiers et procédures émis par des entreprises fictives. Le montant de ce détournement est estimé à 02 milliards de centimes. Parmi les principaux accusés dans cette affaire, 06 sont issus de la commune de Takhmaret