Rabah Boutheldja. Président de l’APC de Tiaret
le 18.09.13 | 10h00
Neuf mois après son élection à la tête de l’assemblée communale à majorité FLN, Rabah Boutheldja, qu’on surnomme Abdelkader, évoque les projets prioritaires de l’APC qu’il dirige.
-Après neuf mois en tant que maire de Tiaret, quel est le constat que vous avez tiré ?
Vous n’êtes pas sans ignorer que la ville a été dirigée par l’administration sous la houlette du wali en l’absence de toute l’assemblée, trois années durant. Cela a généré certains retards du fait de l’absence de délibérations. Depuis notre installation à l’hôtel de ville, on essaie de parer au plus pressé, inventorier les priorités et concrétiser sur le terrain de nombreux projets qui touchent à tous les aspects de la vie et de son développement.
-Et comment jugez-vous le travail jusque-là effectué sachant que vous êtes beaucoup sollicité par vos concitoyens ?
Elaborer un projet c’est faire le parcours du combattant. Certains projets mettent cinq à six mois avant l’entame. Des fois, on repart à zéro à cause d’un code des marchés publics rigoureux et trop astreignant, et je ne vous cache pas que la plupart des entreprises qui viennent ne sont pas hautement qualifiées pour des raisons liées à de précédentes affaires toujours en mémoire qui font fuir les gens. Sur 171 appels d’offres, il n’y a eu que 30 attributions de marchés, c’est dire la complexité de la conduite des opérations. Avec le concours de mes pairs dont certains sont expérimentés pour avoir touché à certains postes sensibles, nous essayerons d’infléchir la donne et de booster le développement avec le lancement de certains projets alors que d’autres sont en voie de lancement.
-A quoi a obéi le dernier changement effectué au niveau de l’exécutif communal ?
C’est par souci d’équilibre et pour insuffler un sang nouveau que nous avons procédé à un léger remaniement qui a touché trois commissions, à savoir l’urbanisme, le social et l’environnement confiés à des hommes animés de bonne foi. Dans la foulée, il est utile de rappeler que l’APC manque cruellement de compétences pour gérer les différents services comme les services techniques et surtout les finances.
-Quelles sont justement ces priorités dont vous faites état ?
Elles sont nombreuses bien que Tiaret a fait un grand pas en matière d’infrastructures de base. Nous œuvrons à améliorer le cadre de vie des citoyens, notamment en ce qui concerne les aménagements dans de nombreux quartiers et rattraper certains retards en matière d’AEP, d’assainissement et voirie dans certains lotissements sans oublier de créer des espaces de détente et améliorer enfin les conditions de travail de nos employés. C’est à ce titre que nous avons lancé une étude portant réalisation d’une infrastructure administrative en lieu et place de l’ex-AFCOT, en face du siège de l’APC. Sachant que 80% du budget qui se situe autour de 2 milliards de dinars sont dévolus au fonctionnement, vous comprenez un peu la gymnastique qu’on fait pour équilibrer la gestion mais je reste confiant et ne ménage aucun effort pour valoir de meilleures perspectives à notre commune.
Fawzi Amellal
© El Watan
19 septembre 2013
ASSEMBLEES, EL WATAN, Fawzi Amellal., Tiaret