A LA DÉCOUVERTE DE ABDELLAOUI TAYEB Un peintre injustement oublié

Abdellaoui Tayeb, plasticien professeur de dessin retraité du secteur éducatif de la wilaya de Tiaret, handicapé et un maitre de la peinture injustement mis dans l’oubli. Le voilà libéré de tous ses mouvements machinaux pour marquer sa différence en s’inscrivant de plain-pied dans son propre art, sa peinture à lui. Privilégiant la couleur et la lumière pour ne laisser rien au hasard à même de se positionner en tant que peintre marqué par les traditions de son petit village et du patrimoine du terroir. Il suffit d’aller voir ses tableaux, les observer profondément pour comprendre que l’artiste est un génie de la précision de l’image prise sur le vif dans la nature. Portraitiste autodidacte au départ, a été repéré par son instructeur dans une école primaire à Medrissa dans la wilaya de Tiaret pour l’orienter vers le dessin pour y faire école et sortir professeur en la matière. Abdellaoui, s’est dit avoir été fasciné par le regard de Farid El Atrach et de Houari Boumediene pour que tout change dans sa vie, alors qu’il savait déjà manier le crayon noir pour le troquer contre le pinceau. Passionné de la gouache et de la toile blanche a réalisé de tableaux d’une qualité extraordinaire, où la lumière et les couleurs vives sont dominantes. Parmi ses oeuvres les plus distingués dans sa collection, ceux de « L’africaine » « l’école coranique » et « Fantasia » et le portait de « L’Emir Abdelkader » expriment toute la force intelligente d’un homme qui aime fort bien faire de belles choses dans leurs propres contexte de vérité toute crue. Le peintre oublié dans sa région, a trouvé dans d’autres le respect et la considération en participant à des manifestations culturelles souvent avec ses propres moyens pour seulement prouver aux autres toute la différence lorsque l’handicape n’a jamais été un alibi. Ses oeuvres ont dépassé les frontières, un tableau représentant une « Femme algérienne préparant le couscous » se trouve à Boston aux USA, un autre celui du « Cavalier » est en France. C’est au salon du livre organisé dans un centre commercial au sud de la cité des Rostomides, que le public a découvert un artiste, un homme qui manie bien le pinceau, le crayon et la plume. Quoi de plus ?

B. KACEM