Le mis en cause est condamné à 7 ans de réclusion par H.Y.
Mis en cause dans une affaire de tentative d’homicide volontaire, T.M. a été condamné hier par le tribunal criminel de la cour d’Oran à 7 ans de réclusion. Les faits remontent au mois d’avril de cette année, lorsque le prévenu cité plus haut, originaire de Tiaret était venu, avec sa famille, s’installer à Oran et avait loué une maison à Miramar. Tout se passait bien entre le locataire et la propriétaire de ce logement, mais une altercation finit par les opposer à propos d’une facture d’eau que le mis en cause avait omis de payer. Pourtant, la propriétaire l’avait plusieurs fois relancé, lui expliquant que le contrat de location tirait à sa fin et qu’il devait donc s’acquitter de cette quittance. Mais ce que ne savait pas la loueuse, c’est qu’il s’agissait d’une maison familiale et que plusieurs héritiers avaient leur mot à dire. Et le contrat avait été donc renouvelé par l’un d’eux. Toutefois, ceci ne l’empêchera pas d’insister sur le recouvrement de la quittance et le jour des faits, le mis en cause, ayant bénéficié d’un fusil dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, se saisit de l’arme et tire, de derrière la porte, sur les deux jeunes filles de la propriétaire qui étaient venues lui demander de régler la facture. Sans crier gare, il tirera plusieurs balles, atteignant l’une au niveau de l’abdomen et la seconde au niveau de l’épaule. Les 2 victimes ont été évacuées, dans un état critique, vers les urgences et même après avoir été prise en charge et opérée, l’une des jeunes filles gardera quand même une balle. Cité hier à la barre, le mis en cause reconnaîtra avoir tiré des coups de feu, «mais, dira-t-il, je ne visais pas les jeunes filles, j’ai juste voulu leur faire peur en tirant par terre.» Une thèse qui ne convaincra pas le président de l’audience, puisque ce dernier lui dira qu’il aurait pu leur faire peur, en criant simplement. Il s’agissait de deux jeunes à peine sorties de l’adolescence. L’avocat de la partie civile mettra le point sur la préméditation de l’acte. Des paroles reprises par le représentant du ministère public qui reviendra sur les déclarations de l’accusé. En effet, lors de l’enquête, ce dernier avait demandé à l’une des filles de lui donner le fusil et à la seconde de lui ramener des cartouches. Il requiert contre lui la peine de vingt ans de réclusion, expliquant que les conséquences auraient pu être plus lourdes.
10 octobre 2013
Crimes -Suicide, Tiaret, Voix de l-Oranie (La )