Des mal-logés crient
à la hogra à Rahouia
Dans une requête adressée au Président de la République, dont une copie a été transmise à notre journal, le chef d’une famille des mal-logés, résidant au bidonville Ben Nounis Rabah annonce sa détresse et dénonce le «Jeu trouble des responsables de la daïra de Rahouia qui tentent de priver une famille sans ressources de son droit au logement». En effet, affirme, Benhamouda M’hamed, «je réside avec 5 membres de ma famille dont une jeune fille handicapée dans cette cité illicite depuis 1990. Nous sommes, d’ailleurs, les premiers à avoir érigé un habitat précaire dans ce bidonville, faute de logement. Lors de l’opération de recensement des occupants du bidonville entamée en 2007, notre masure a été enregistrée sous le numéro 85. Or, en septembre dernier, nous avons été abasourdis en apprenant que notre nom ne figure pas sur la liste des familles qui doivent être relogées, au cours de la semaine prochaine. Des personnes, installées dans le bidonville bien après nous ont obtenu le précieux sésame à un logement décent, mais pas nous. Lors d’une audience obtenue auprès du chef de daïra de Rahouia, ce dernier m’a clairement signifié que mon nom ne figure pas sur la liste des personnes à recaser. Aucun responsable au niveau de la daïra et de la wilaya de Tiaret ne veut assumer l’erreur, si erreur, il y a, ou abus, commis par la commission en charge de l’opération de relogement pilotée par le premier responsable de la daïra. Partant de cet «abus flagrant », la famille Benhamouda sollicite l’intervention du premier magistrat du pays, afin de la restaurer dans son droit à un toit. D’autant plus que les infortunés mal-logés risquent de se retrouver à la rue, la semaine prochaine. En effet, par un tour de passe- passe dont elle a seule le secret, si l’Administration a «oublié» de lister cette famille parmi les futurs recasés, elle a bel et bien programmé la démolition de la baraque abritant ses membres.
B.Mourad
10 octobre 2013
ECHO D-Oran, LOGEMENTS, RAHOUIA