Parmi les revendications soulevées figurent la dégradation de la route reliant Djillali Benamar et Rahouia, le manque de personnel au sein du centre de santé et la carence en enseignants.
Des centaines d’habitants de la commune de Si Djillali Benamar, 68 kilomètres au nord-ouest du chef-lieu de wilaya de Tiaret, ont bloqué hier matin la seule voie qui mène depuis cette localité et vers Rahouia, chef-lieu de daïra, et vers Mascara, en signe de protestation de certains problèmes qu’ils n’ont cessé d’endurer. Parmi les préoccupations soulevées figurent la dégradation d’un tronçon long de 22 kilomètres sur les 32 au niveau de la route nationale 91 entre Djillali Benamar et Rahouia, ce qui est annoncé comme «une délocalisation» du projet d’un lycée, le manque de personnel au niveau du centre de santé et d’enseignants au niveau de l’école Belkheir qui rayonne sur 5 douars environnants.
Les protestataires, qui voudraient parlementer avec des responsables, devraient recevoir en fin de matinée quelques élus et le DLEP (Directeur du logement et des équipements publics) pour réaffirmer «l’engagement pris par le chef du gouvernement d’affecter à cette contrée une enveloppe de 95 milliards pour la réhabilitation de la route, discuter du projet de réalisation d’un lycée dont les procédures auraient été entamées et les apaiser concernant le secteur de la santé», dira Hadj Miloud, maire de Si Djillali Benamar. Pour ce qui est du centre de santé qui relève de l’EPSP de Rahouia, «un infirmier aurait été affecté à cette tâche et commencera son travail le 1er novembre prochain», ajoute notre interlocuteur. Déshéritée, la commune tient sa dénomination du saint Sidi Djillali Ben Amar dont la coupole surplombe la ville au sud sur une crête.
De sa situation de ville de campement de l’armée française sous l’administration française, elle s’est agrandie et devenue une ville qui compte aujourd’hui plus de 7 000 habitants. Jusque-là, les problèmes de la commune concernaient l’absence d’alimentation en eau potable relativement résolue et de l’absence d’un portefeuille foncier qui permettrait d’ériger des équipements publics. Pour satisfaire les besoins et mener les projets, les pouvoirs publics ont toujours recouru aux deux grandes familles propriétaires des terres sur lesquelles est implantée cette ville.
14 octobre 2013
Djilali Benamar, EMEUTES -COLERE -MANIF