Ce dernier a néanmoins indiqué que des «efforts d’adaptation sont en cours pour accompagner l’industrialisation en cours dans le pays». Au sujet de la rentrée universitaire de cette année, Mebarki a expliqué que toutes les dispositions ont été prises pour assurer une rentrée dans les meilleures conditions possibles, surtout que le système d’organisation de la rentrée universitaire est aujourd’hui bien rodé, avec un nombre de bacheliers en baisse par rapport aux dernières années», a-t-il expliqué. Au sujet de la nouvelle cartographie de la formation universitaire, l’invité de la radio a expliqué qu’il s’agit là d’un «problème d’orientation qu’il faut revoir à partir du collège», ajoutant que des «mesures d’encouragement sont prises sur instruction du Premier ministre pour booster les filières scientifiques et technologiques, en recul partout dans le monde». Répondant à une question sur le système «LMD», le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a expliqué que depuis l’introduction de ce nouveau système il y a une dizaine d’années, «sa généralisation n’est intervenue qu’en 2008, d’où la nécessité de procéder à son évaluation exhaustive dès l’année prochaine», a-t-il dit. A la question de savoir s’il fallait carrément supprimer le système LMD, comme revendiqué par certaines organisations estudiantines, Mebarki a expliqué «qu’il n’était pas sérieux de revenir sur un système de formation en pleine maturation, et aux objectifs planifiés à moyen et long terme», a-t-il souligné. L’écourtement du cycle de formation avec le système «LMD» a «justement permis de diminuer des déperditions de l’ancien régime qui a laissé sur le carreau de nombreux étudiants qui quittent l’université sans aucun diplôme». Reconnaissant des dysfonctionnements dans le système «LMD», l’invité de la Chaîne 3 a expliqué qu’un «travail d’évaluation est en train de se faire pour corriger les quelques imperfections». Aux revendications de nombreux étudiants détenteurs du DEUA (diplôme d’études universitaires approfondies) exclus jusque-là du système «LMD», le ministre a expliqué que ce diplôme de l’ancien régime d’une période de trois années«a été conçu pour répondre aux besoins de l’économie nationale, avec seulement 20% de chaque promotion qui avait le droit de poursuivre leurs études jusqu’à l’ingéniorat, voire plus».
Les détenteurs de DEUA «peuvent prétendre à intégrer le système LMD dès cette année, avec une équivalence de troisième année de licence, et tous les établissements de l’enseignement supérieur ont été instruits dans ce sens »,a encore expliqué Mebarki. Au sujet du classement des universités algériennes figurant au bas du tableau par rapport au reste du monde le ministre s’est dit «intrigué» par les critères retenus pour établir ce classement, assurant que 50% des universités algériennes produisent des brevets, des publications et comptent un nombre de doctorants parmi les plus importants de la région MENA», a-t-il dit, mettant en exergue ce «paradoxe de voir certains pays africains classés avant nous alors que leurs étudiants se forment chez nous». Sur la «perte de valeur du diplôme universitaire algérien, Mebarki a expliqué qu’il «était injuste d’avancer cela, du moment que beaucoup d’étudiants, sortis des universités algériennes, font le bonheur de nombreux pays développés», a-t-il souligné en reconnaissant que des améliorations restent à faire pour «nous arrimer au monde développé».
L’introduction de filières d’excellence à caractère national, la réhabilitation du rôle de l’enseignant qu’il faut replacer au centre de l’équation de la formation de haut niveau, la décentralisation des choix de formation en fonction des spécificités de chaque région, les nouvelles infrastructures du secteur, aussi bien sur le plan de la pédagogie que des œuvres sociales ont été les autres points débattus avec l’invité de la Chaîne 3.
23 octobre 2013
El -HOUARI Dilmi, National, Quotidien D-Oran (Le )