Le prix du poulet de chair frôle les 300 DA le kilo
Passé l’Aïd El Adha où du rant plusieurs jours les gens se sont rassasiés de viandes rouges, le commerce reprend peu à peu ses droits sur la place d’Oran et notamment après la reprise des activités de plusieurs segments de ce secteur. Cependant, les boucheries de viande blanche ne semblent pas encore investies en bon nombre par les consommateurs non pas parce que la viande de l’Aïd n’a pas encore été entièrement consommée, du fait que de concitoyens n’ont pu avoir accès au mouton, mais en raison du prix du poulet qui s’est envolé, après une chute sensible constaté au lendemain de cette fête religieuse. En effet, le coût de la volaille frôle actuellement les 300DA le kilo, alors que durant la semaine précédant l’Aïd, celui-ci était descendu de 400DA à 250DA. La hausse se situe entre 20DA à 50DA et rien de réellement plausible ne vient étayer les explications fournies par les bouchers concernant cette augmentation. Chacun y va avec son interprétation sur les causes attribuant cela à plusieurs facteurs qui seraient à l’origine de cette flambée. Certains professionnels du secteur avicole expliqueraient que c’est un problème d’offre qui serait, et ce moment faible ce qui ne permettrait pas de satisfaire la forte demande. Les raisons, selon ces derniers, seraient à mettre sur le nombre de plus en plus réduit des producteurs au niveau de la région ouest. Aussi on parle de deux gros éleveurs, dont l’un serait implanté dans la wilaya de Tlemcen et l’autre dans celle de Tiaret, qui disposeraient ainsi d’une sorte de monopole sur le marché local. «A mon avis, ce sont eux qui plafonnent leur production pour affermir le prix en le maintenant à la hausse, afin de réduire les pertes qui à certaines périodes de l’année sont importantes», affirmera un gérant d’abattoir pour poulets. D’autres attribuent également cette baisse de l’offre du fait d’un déficit en chambres froides entraînant une conservation limitée du produit chez les bouchers. Il y a également les problèmes de coût dits élevés de l’alimentation pour volaille qui sont évoqués. Cependant, du coté des consommateurs, on commence à avoir marre de ces arguments qu’on leur ressort à chaque augmentation et qui durent depuis des décennies. On ne comprend toujours pas pourquoi les responsables au niveau national et local, les producteurs et toute la chaîne d’intermédiaires de ce secteur n’arrivent pas à maitriser la situation depuis des dizaines d’années. En attendant que le poulet reparte à la baisse, on pourra toujours se contenter de sardine dont le coût, pour le moment, reste abordable, car le poisson à souvent tendance à jouer au yoyo pour ce qui est des prix. S.A. Tidjani
23 octobre 2013
ECHO D-Oran, ECONOMIE -Industrie, Tiaret