le 02.02.14 | 10h00
Quatre personnes qui réclamaient un toit dans le cadre de l’opération de relogement de 58 familles à la «cité Diar-El Ferh», dans la commune de Sougueur, 26 kilomètres au sud de Tiaret, continuent de mettre la pression sur les élus, responsables et services de sécurité par leur recours à l’immolation par le feu.
N’ayant pu donc disposer comme leurs familles d’un toit supplémentaire, arguant d’avoir à la charge des enfants, les protestataires se sont aspergés d’essence et l’un d’eux a décidé même de s’isoler dans une chambre du bâtiment qui menace ruine pour tenter d’infléchir la décision irrévocable des pouvoirs publics de n’inclure que les 58 familles recensées en 2008. L’opération de relogement qui a été un geste salutaire pour les familles qui y vivaient depuis 1958 a été pourtant appréciée d’autant que bon nombre d’occupants avaient accédé à la propriété privée mais face au danger qui les guettaient, les autorités ont consenti à inclure ces familles dans le cadre de la résorption de l’habitat précaire (RHP).
L’opération, en dépit du couac généré par la tentative d’immolation des quatre personnes récalcitrantes, avait pourtant suscité une grande joie des familles relogées dans des appartements décents et disposant de toutes les commodités. Le chef de daïra de Sougueur, monsieur Nourredine Belaouar, avait déclaré pour sa part, mardi dernier, en marge de l’opération de relogement, que «le bâtiment qui a fait jaser beaucoup de gens sera démoli pour pouvoir y injecter un équipement public». A l’heure où nous mettons sous presse, le statu quo reste de mise tant que les quatre personnes campent dans leur position en dépit de «promesses d’étudier ultérieurement leur cas par l’APC».
5 février 2014
EL WATAN, EMEUTES -COLERE -MANIF, Fawzi Amellal., LOGEMENTS, Sougueur