le 13.01.14 | 10h00
Les travailleurs de l’APC réclament notamment le paiement d’une prime et leur mise à disposition d’une tenue de travail règlementaire.
Les quartiers de la ville de Tiaret ont, avant-hier soir et hier matin, ployé sous l’effet des déchets ménagers à cause d’un débrayage attendu des éboueurs relevant de l’APC du chef-lieu de wilaya, et pour cause, la grève a été largement suivie par les 170 employés permanents du service de nettoiement. Le problème, selon un cadre syndical de la mairie, est dû à diverses raisons dont «l’impraticabilité de la voie menant vers le centre d’enfouissement technique, l’absence de tenue règlementaire, le manque de pièces de rechange pour le parc roulant du fait de l’achat de pièces contrefaites, le paiement de la prime et surtout l’incompatibilité d’humeur avec un responsable des moyens».
La situation a valu hier une réunion d’urgence entre le syndicat, le maire et son staff. «Un procès-verbal de réunion devait sanctionner cette rencontre pour que la reprise soit effective», renchérit un membre du syndicat.
Même si les grévistes parlent «d’interférences dans le travail des éboueurs», d’autres élus rétorquent que «cette grève reste le fruit de manipulations politiciennes à des fins inavouées».
L’assemblée populaire communale, que préside monsieur Rabah Boutheldja, fait ainsi face, quelques jours seulement après le remaniement opéré dans l’exécutif, à «cette énième fronde qui illustre les difficultés à gérer et la ville avec ses 400 000 habitants et les 42 élus qu’elle compte», dira une source responsable. Au plan syndical, il existe désormais deux entités : le SNAPAP et l’UGTA.
Le vieux syndicat subit, à son corps défendant, les contrecoups (voire les coups bas) d’élus issus de plusieurs formations qui se partagent l’auguste assemblée. Dans l’affaire, le citoyen trinque…
5 février 2014
EL WATAN, EMEUTES -COLERE -MANIF, Fawzi Amellal., Tiaret