Moralisation du football : Quelle parade contre les combines

le 13.03.14 | 10h00

Une rencontre de football jouée dernièrement au stade Kaïd Ahmed de Tiaret, mettant aux prises le club local à un adversaire menacé de relégation, s’est achevée par un résultat qui a mis un terme aux spéculations bien qu’il ait suscité les commentaires des uns, mais n’a pas provoqué chez d’autres une grande surprise, car au fait des combines de matches qui commencent pour les équipes jouant à rebours, soit la relégation ou l’accession.
Avant donc la rencontre précitée, un intermédiaire, originaire de Tiaret, aurait contacté un joueur de la JSMT, de surcroît capitaine d’équipe, pour tenter de convaincre ses coéquipiers de lever le pied et faciliter ainsi la tâche aux hôtes qui jouent leur survie en DNA, groupe Ouest, moyennant une importante somme d’argent. Le joueur sollicité a immédiatement avisé son président qui, à son tour, alerta un commissaire de police qui assurait la sécurité du match. Les dirigeants des Bleus ont calmement sensibilisé les joueurs sur la nécessité de couper court aux «fausses-vraies» rumeurs sur l’arrangement du match et décident d’augmenter les primes de match à domicile, et en la quadruplant pour d’éventuels succès à l’extérieur.

Ce fâcheux épisode n’est pas allé à son terme et n’a pas valu de suites, et c’est tant mieux pour la morale sportive. La JSMT du présent exercice s’est relativement soustraite de la pression, puisque les enjeux concernent mathématiquement d’autres clubs. Sans préjuger des intentions de qui que ce soit, encore moins de pointer du doigt les éternels combinards qui existent et sont décriés malheureusement partout, n’est-il pas du devoir des instances footballistiques à tous les niveaux de mettre, dès à présent, des garde-fous pour tenter d’atténuer, à défaut d’enrayer, les combines que chacun espère voir se concrétiser au profit de son équipe. Aussi, il ne faut plus en rire quand une équipe qui peine à vaincre à domicile gagne un match à l’extérieur face à des équipes pourtant difficiles à manier dans leurs bases. Pour peu, bien sûr, que les langues se délient, on en reparlera…

Fawzi Amellal

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